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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Escale surprise de Kerry en Jordanie

Netanyahu évoque la possibilité que des colonies israéliennes passent sous la souveraineté d'un futur État palestinien.

Le secrétaire d’État américain John Kerry a effectué hier une escale non annoncée à Aqaba, en Jordanie, où il a eu un déjeuner privé avec le roi Abdallah II. Les deux dirigeants ont discuté à propos du processus de paix israélo-palestinien, selon le département d’État US et le palais royal à Amman. Photos AFP et Reuters

Le secrétaire d'État américain John Kerry s'est entretenu hier en Jordanie avec le roi Abdallah II au sujet du processus de paix israélo-palestinien, selon la porte-parole du département d'État, Marie Harf. Cette étape de quelques heures à Aqaba de M. Kerry, qui s'évertue depuis des mois à obtenir l'aval des Israéliens et des Palestiniens sur un « accord-cadre », n'avait pas été annoncée à l'avance. Le secrétaire d'État et le roi ont eu un déjeuner privé, toujours selon le département d'État.
Après le départ de M. Kerry, le palais royal a publié un bref communiqué affirmant que le secrétaire d'État avait « fait part au roi des derniers développements des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens. M. Kerry a également informé le roi des discussions entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Barack Obama à Washington » cette semaine. « Le roi a insisté sur la nécessité de parvenir à une paix globale en accord avec une solution à deux États », ajoute le texte. Abdallah II a également souligné que les intérêts de son pays constituaient sa première priorité, particulièrement sur les questions dites de « statut final » : les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens.
Le secrétaire d'État arrivait de Rome où il avait assisté à une conférence sur la Libye et a fait le voyage en compagnie du ministre jordanien des Affaires étrangères, Nasser Joudeh. Le roi Abdallah II est l'un des principaux interlocuteurs dans le dossier israélo-palestinien. Il a ainsi reçu le président palestinien Mahmoud Abbas début janvier, puis le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et a rencontré le président américain Barack Obama mi-février.
Les pourparlers de paix, qui ont repris en juillet 2013 sous l'égide de M. Kerry, après quasiment trois ans d'interruption, sont censés déboucher d'ici au 29 avril sur un « accord-cadre » traçant les grandes lignes d'un règlement définitif sur les questions dites de « statut final ». Mais les discussions n'ont pas enregistré d'avancées concrètes et M. Kerry a fait savoir que les discussions se poursuivraient probablement au-delà de la date butoir.
M. Netanyahu a exhorté mardi à Washington le président palestinien à reconnaître Israël comme un État juif, une demande qualifiée de « déclaration unilatérale de fin des négociations » de paix par un dirigeant palestinien. La veille, lors d'une rencontre à la Maison-Blanche, le président Obama avait appelé M. Netanyahu à prendre des décisions « difficiles » pour la paix au Proche-Orient, soulignant que la conclusion d'un accord exigeait des « compromis de tout le monde ». M. Obama doit recevoir le président Abbas le 17 mars.
Le Premier ministre jordanien Abdallah Nsour avait prévenu fin février que son pays pourrait demander une révision du traité de paix avec Israël signé en 1994, après un débat au Parlement israélien concernant « l'application de la souveraineté » de l'État hébreu sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem. Le royaume hachémite est en effet le gardien de tous les lieux saints musulmans de Jérusalem, dont l'esplanade des Mosquées, qui abrite le Dôme du Rocher et la mosquée al-Aqsa.
Parallèlement, M. Netanyahu a évoqué la possibilité que des colonies israéliennes de Cisjordanie passent sous la souveraineté d'un futur État palestinien en cas d'accord de paix. « Il est clair qu'une partie des colonies ne seront pas incluses dans un accord, et je ferai tout mon possible pour que leur nombre soit le plus réduit possible », a affirmé M. Netanyahu. « Mais je n'abandonnerai personne, je ne laisserai aucun Israélien sans une protection israélienne », a ajouté le Premier ministre en réponse à une question sur la possibilité que des secteurs où sont installées certaines colonies fassent partie d'un futur État palestinien. M. Netanyahu a refusé de donner d'autres détails sur ce dossier. « Je laisse tout cela pour la suite », s'est-il borné à affirmer. Mais un accord de paix ne pourra intervenir que si « les Palestiniens reconnaissent Israël en tant qu'État du peuple juif », a-t-il de nouveau insisté, tout en rejetant également toute concession sur Jérusalem-Est. M. Netanyahu s'exprimait depuis les États-Unis, où il achevé hier sa visite.
(Source : AFP)

 

Le secrétaire d'État américain John Kerry s'est entretenu hier en Jordanie avec le roi Abdallah II au sujet du processus de paix israélo-palestinien, selon la porte-parole du département d'État, Marie Harf. Cette étape de quelques heures à Aqaba de M. Kerry, qui s'évertue depuis des mois à obtenir l'aval des Israéliens et des Palestiniens sur un « accord-cadre », n'avait...

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