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Moyen Orient et Monde - Contestation

Orphelins de Chavez, les Vénézuéliens attendent plus de Maduro

Déguisés en produits alimentaires de base, les protestataires antigouvernement ont manifesté hier encore dans Caracas. Les pénuries plombent le quotidien des Vénézuéliens. Carlos Garcia Rawlins/Reuters

Face à face dans la rue, les manifestants pro et antigouvernement au Venezuela s'opposent sur l'aptitude du président Nicolas Maduro à résoudre les difficultés économiques du pays, mais tous semblent se rejoindre autour d'un constat : le charismatique président Hugo Chavez, décédé il y a un an, aurait probablement fait mieux.


Ainsi, après 14 années de pouvoir Chavez qui ont creusé les clivages au sein de la société, pro et antigouvernement se démènent pour défendre leur camp alors que la situation économique du pays se dégrade. Depuis un mois, sous l'impulsion des étudiants, des manifestations visent chaque jour le gouvernement de M. Maduro, accusé de mauvaise gestion. Élu en avril 2013, l'héritier politique de M. Chavez répond quasi systématiquement en convoquant ses partisans dans la rue.


« Pendant cette année sans Chavez, cela va de mal en pis avec l'insécurité, les pénuries, l'inflation, les problèmes avec les devises. Cela peut-il être pire ? » s'interroge Anabella, une avocate âgée de 44 ans. « Cela fait trois mois que je ne trouve pas de papier toilette et je dois utiliser des serviettes. Qui profite de tout cela, dites-moi ? » proteste Lucy Oliveira, une publicitaire âgée de 40 ans. « Chavez est mort, mais il est encore présent dans mon cœur. Même si Maduro n'est pas et ne sera jamais Chavez, il a poursuivi le legs de notre commandant (...). Le plus important est que la révolution continue », affirme Angel Huice, un gardien âgé de 54 ans.


Assis sur un trottoir après avoir affronté les forces de l'ordre à coups de pierres, Daniel Iglesias, étudiant en journalisme âgé de 22 ans, concède : « Nous n'avons été bien ni avec Chavez ni avec Maduro, mais au moins Chavez avait un projet. » Un autre jeune, âgé de 20 ans, assure : « Pour moi, Maduro est pire que Chavez, qui n'aurait pas laissé le pays plonger dans cette situation. Il avait du cœur pour le Venezuela. »
Et au moment où l'impatience gagne les rangs des protestataires, les militants chavistes appellent à l'indulgence envers M. Maduro. L'étudiant Whitnyson Colmenares avoue faire une confiance aveugle dans le choix du président défunt. « Ce qui se passe, c'est que nous nous sommes habitués à Chavez, mais il faut laisser du temps au président. Je suis sûr qu'il va y arriver, sinon le commandant ne lui aurait pas laissé la main », assure-t-il, poursuivant : « Il apprend à être président. Qu'il le fasse bien ou mal, Maduro est pour la révolution et pour cela il faut le suivre. Ce qui m'importe c'est que la révolution soit au pouvoir. »

 

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Face à face dans la rue, les manifestants pro et antigouvernement au Venezuela s'opposent sur l'aptitude du président Nicolas Maduro à résoudre les difficultés économiques du pays, mais tous semblent se rejoindre autour d'un constat : le charismatique président Hugo Chavez, décédé il y a un an, aurait probablement fait mieux.
Ainsi, après 14 années de pouvoir Chavez qui...

commentaires (1)

"Mentalité d'orphelins" quand tu nous tiens ! Que ce soit de ce caudillo de pacotille-ci, ou de son poujadiste et parvenu prédécesseur !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

17 h 01, le 04 mars 2014

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Commentaires (1)

  • "Mentalité d'orphelins" quand tu nous tiens ! Que ce soit de ce caudillo de pacotille-ci, ou de son poujadiste et parvenu prédécesseur !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 01, le 04 mars 2014

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