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Sport - Athlétisme

Pistorius plaide « non coupable » à l’ouverture de son procès

Pistorius lors de son entrée au tribunal hier. Ces derniers jours, la diffusion de deux vidéos et des révélations sur l’actuelle vie privée du sportif n’ont pas apporté d’élément de nature à modifier le cours du procès. Une vidéo prise par une caméra de télésurveillance d’un grand magasin de Pretoria le montre en compagnie de Reeva Steenkamp, quelques jours avant le meurtre. Les deux amoureux ont l’air très heureux. Une autre vidéo le montre à un stand de tir quelques mois avant le drame. Aux dernières nouvelles, un journal britannique a par ailleurs affirmé qu’il sortait maintenant avec une étudiante de 19 ans.

Oscar Pistorius a décidé de plaider « non coupable », à l'ouverture de son procès, hier à Pretoria. Le procureur Gerrie Nel l'a accusé d'avoir « tué illégalement et intentionnellement » sa compagne Reeva Steenkamp. « Comment plaidez-vous ? » lui a demandé la juge Thokozile Masipa.
« Non coupable, madame », a-t-il répondu d'une voix faible.
Il a ensuite plaidé non coupable des autres charges retenues contre lui, notamment port et usage d'armes prohibés.
Icône sportive mondiale, le héros des Jeux olympiques de Londres de 2012 comparaît pour le meurtre de Reeva Steenkamp, une top model abattue de quatre coups de feu dans la nuit de la Saint-Valentin 2013. Pistorius était arrivé au tribunal vers 09h50. Vêtu d'un costume sombre, cravate noire sur chemise blanche, l'athlète de 27 ans semblait nerveux lorsqu'il est entré dans la salle d'audience, tête baissée.
Son frère Carl, sa sœur Aimée et quelques autres proches avaient pris place dans la salle d'audience bondée. Aucun signe n'a été échangé avec la famille de Reeva Steenkamp. Le procès, qui devait s'ouvrir à 10h, a commencé avec une heure trente de retard, dans l'attente d'un interprète anglais/afrikaans. Il a commencé par la lecture des charges par l'accusation.
Après les réponses de Pistorius, il s'est poursuivi par la lecture de sa déposition initiale par un de ses avocats, qui a mis en cause le sérieux de l'enquête.
Hier matin, la presse sud-africaine a publié des propos de la mère de Reeva, June Steenkamp. « Je veux regarder Oscar, le regarder vraiment dans les yeux, et juger moi-même la vérité sur ce qu'il a fait à Reeva », a-t-elle déclaré au quotidien de Johannesburg The Star. Des centaines de journalistes, sud-africains et internationaux, sont présents à Pretoria pour couvrir les audiences, qui seront en grande partie retransmises en direct à la télévision. Un bouquet satellitaire a crée une chaîne spéciale dédiée à l'événement.

Il risque 25 ans de prison ferme
Jusqu'au 20 mars, le tribunal devra chercher les éléments de réponse à une question somme toute assez simple : le Sud-Africain, premier athlète handicapé à avoir participé aux Jeux olympiques avec les valides, à Londres en 2012, a-t-il assassiné sa compagne de sang-froid, comme le croit l'accusation ? Ou l'a-t-il abattue par méprise en la prenant pour un cambrioleur, thèse de la défense ? Si la préméditation est reconnue, Pistorius risque vingt-cinq ans de prison.
Le drame s'est joué sans témoins, en pleine nuit du 13 au 14 février 2013, dans la maison luxueuse où vivait Pistorius, au cœur d'un complexe hautement sécurisé de Pretoria, entouré de murs et gardé par des vigiles. Seuls éléments connus avec certitude : il est environ trois heures du matin dans cette nuit de la Saint-Valentin. Reeva Steenkamp, une populaire top model de 29 ans, est enfermée dans les toilettes. Soudain, Oscar Pistorius saisit son arme, tire quatre balles à travers la porte. La jeune femme décède peu après. Lui affirme qu'il était sorti sur le balcon lorsqu'il a entendu un bruit dans les toilettes. Qu'il a pensé qu'un cambrioleur s'était introduit par la fenêtre de la salle de bains. Et que, pris de panique, il a fait feu sans sommation. Sans vérifier si Reeva était encore au lit.

Deux amoureux
Le procureur Gerrie Nel tentera de démontrer que ce scénario n'est pas crédible. Et que le champion paralympique a bien assassiné sa compagne en toute connaissance de cause. Aux enquêteurs, Pistorius a affirmé que sa relation avec Reeva Steenkamp était sans nuages.
Ce soir-là, avait-il dit il y a un an lors d'une audience préliminaire, « elle faisait des exercices de yoga et je regardais la télévision au lit. Mes prothèses jambières étaient ôtées. Nous étions très amoureux et je ne pouvais pas être plus heureux. Je sais qu'elle ressentait la même chose.
Elle m'avait donné un cadeau pour la Saint-Valentin mais demandé de ne l'ouvrir que le lendemain ». Durant les presque trois semaines de procès, les experts, balistiques, médicaux et scientifiques auront la part belle. Ils devront notamment faire parler les téléphones portables des deux protagonistes. Une équipe d'enquêteurs sud-africains s'est rendue spécialement aux États-Unis pour demander l'aide d'Apple et du FBI pour décrypter les informations cachées dans l'iPhone de Pistorius. L'athlète, juste après le meurtre, avait affirmé avoir oublié le mot de passe permettant d'y accéder.

(Source : AFP)

Oscar Pistorius a décidé de plaider « non coupable », à l'ouverture de son procès, hier à Pretoria. Le procureur Gerrie Nel l'a accusé d'avoir « tué illégalement et intentionnellement » sa compagne Reeva Steenkamp. « Comment plaidez-vous ? » lui a demandé la juge Thokozile Masipa.« Non coupable, madame », a-t-il répondu d'une voix faible.Il a ensuite plaidé...

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