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Moyen Orient et Monde - Syrie

Daech se replie près de Raqqa face à la menace d’al-Nosra

Le groupe radical s'est retranchée près de son bastion de Raqqa à la veille de la fin de l'ultimatum de son rival, appuyé par des groupes rebelles.

Le groupe jihadiste le plus radical de Syrie a choisi de se replier sur ses places fortes pour mieux affronter les autres rebelles qui l'ont sommé d'accepter d'ici à aujourd'hui un arbitrage religieux pour régler leur conflit.
À la veille de l'expiration de l'ultimatum que lui a adressé mardi la branche officielle d'el-Qaëda – le Front al-Nosra – et les autres groupes rebelles, Daech (État islamique en Irak et au Levant-EIIL), peu porté au compromis, s'est retiré d'au moins cinq localités de la province d'Alep dans le nord du pays, où il sait qu'il aura du mal à se défendre en cas d'offensive. « (Daech) s'est retiré de Aazaz, son plus important bastion dans la province d'Alep, de l'aéroport militaire de Mennegh (pris par les rebelles en août 2013), de la localité de Mayer et des villages de Deir Jamal et Kafine », dans cette même province, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « La région d'Alep, c'est leur maillon faible, donc ils craignent d'y être attaqués », a expliqué Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
Ses combattants se sont retranchés tout près de la province de Raqqa, son bastion, d'autant que Daech y est en position de force car il est allié avec la plus grande tribu de la région. Pour appuyer sa sommation, al-Nosra a menacé d'expulser son adversaire de Syrie et même de le combattre en Irak, alors que des combats sanglants opposent déjà depuis des semaines ces deux ex-alliés contre le régime de Bachar el-Assad. Le retrait a été confirmé par le Centre des médias de Aazaz, proche de l'opposition, qui parle de victoire sur Daech. « Dieu est Grand. Les héros de l'ASL et la brigade Tempête du Nord ont libéré la ville de Aazaz des chiens de Bagdadi », écrit ce centre sur sa page Facebook, en référence au chef de Daech, Abou Bakr al-Bagdadi. Al-Nosra accuse notamment Daech d'avoir tué le commandant d'une brigade islamiste, Abou Khaled al-Souri, un ami du chef d'el-Qaëda, Ayman al-Zawahari.
Si al-Nosra et Daech sont tous deux issus de la branche d'el-Qaëda en Irak, leurs relations se sont détériorées ces derniers mois et tous les coups sont permis. Les combats, voitures piégées et exécutions entre factions rebelles rivales ont causé la mort de 3 300 personnes depuis le 3 janvier, selon l'OSDH. Pour Charles Lister, expert des mouvements islamistes syriens, « il semble que (Daech) a pris la décision stratégique de renforcer ses positions à l'est d'Alep et sur toutes les routes menant au joyau de sa couronne, la ville de Raqqa ». Né en Irak après l'invasion américaine en 2003 et apparu pour la première fois en Syrie au printemps 2013, Daech est haï par le reste de la rébellion à cause de ses méthodes brutales à l'encontre des civils et son refus de coopérer avec les autres groupes dans la lutte contre le régime d'Assad.
Dans ce contexte, des militants de Daech, qui tentent d'imposer la charia dans sa plus stricte définition en Syrie, ont coupé la main d'un voleur présumé dans la province d'Alep, dans le nord du pays, rapportent hier des jihadistes sur le réseau social Twitter. Selon plusieurs comptes de jihadistes, le voleur présumé, originaire de la ville de Maskanah, a reconnu les faits et a demandé « à ce que sa main soit coupée pour expier ses péchés ».

Convois chimiques attaqués
Par ailleurs, selon l'agence officielle SANA, l'armée syrienne a tué 20 rebelles dans une embuscade près de Damas, deux jours après un guet-apens qui avait fait, selon ses dires, 175 morts dans les rangs des insurgés, dans cette même région.
Toujours sur le terrain, il y a eu deux tentatives d'attaques fin janvier contre des convois syriens transportant des armes chimiques, a indiqué la Syrie à la mission internationale qui supervise la destruction de son arsenal chimique, apprend-on dans un rapport de l'ONU. Les tentatives ont eu lieu le 27 janvier, indique le rapport mensuel au Conseil de sécurité, élaboré par la mission conjointe des Nations unies et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Il ne donne pas de précision sur le lieu des attaques.
(Sources : agences)

Le groupe jihadiste le plus radical de Syrie a choisi de se replier sur ses places fortes pour mieux affronter les autres rebelles qui l'ont sommé d'accepter d'ici à aujourd'hui un arbitrage religieux pour régler leur conflit.À la veille de l'expiration de l'ultimatum que lui a adressé mardi la branche officielle d'el-Qaëda – le Front al-Nosra – et les autres groupes rebelles, Daech...

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