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Le prix Samir Kassir, ou le courage au service de la liberté d’expression

Mme Angelina Eichhorst discutant avec M. Walid Kassir lors de la cérémonie de lancement du prix, hier. Photo Ibrahim Tawil

Le coup d'envoi de la neuvième édition du prix Samir Kassir pour la liberté de la presse a été donné hier au cours d'une conférence de presse organisée au siège de la Délégation de l'Union européenne, à Beyrouth.
Dans une allocution, l'ambassadrice Angelina Eichhorst a rappelé que ce prix rend hommage « à la lutte menée par Samir Kassir (journalise assassiné en juin 2005) en faveur de la presse libre et de la parole libre », comme « il récompense l'excellence parmi les articles de presse qui traitent des droits de l'homme ».
Ce prix, que décerne l'Union européenne depuis 2006, est une reconnaissance du « courage nécessaire pour défendre la liberté d'expression, notamment dans cette région », a insisté Mme Eichhorst. « Nelson Mandela avait dit que "la presse critique, indépendante et d'investigation est l'essence de toute démocratie" », a-t-elle ajouté, affirmant que les journalistes paient un lourd tribut pour dénoncer les abus et sensibiliser aux violations des droits fondamentaux de l'homme. Et de souligner qu'en 2013, les deux tiers des meurtres de journalistes sont survenus au Moyen-Orient, la Syrie, l'Irak et l'Égypte étant dans le peloton de tête des pays les plus dangereux pour le travail journalistique.
« L'Union européenne et les États membres continueront à soutenir ceux qui luttent en faveur des médias libres et pluralistes dans cette région du monde et ailleurs, a encore insisté Mme Eichhorst. De leur côté, les journalistes doivent être conscients de leur responsabilité et de leur influence et doivent, par conséquent, agir en toute responsabilité et intégrité. »
pour sa part, Walid Kassir, secrétaire général de la Fondation Samir Kassir, a expliqué que l'année 2013 a été l'une des années les plus difficiles pour le journalisme avec « l'assassinat en Syrie de dix-sept journalistes professionnels, dont deux français, deux palestiniens et un irakien, et quelque 119 citoyens journalistes ». Vingt autres y sont portés disparus.
« Le prix Samir Kassir est une lueur d'espoir dans ce contexte sombre récompensant les journalistes brillants et courageux qui affrontent toute sorte de difficultés pour porter haut l'étendard de la parole libre et du professionnalisme médiatique », a-t-il noté, indiquant que « le prix Samir Kassir est devenu l'un des prix les plus importants dans la région et les plus reconnus dans le monde ».

Les conditions de participation
Le concours est ouvert aux journalistes de la presse écrite ou audiovisuelle, sans limite d'âge, et ressortissants des pays du Moyen-Orient et du Golfe. Les contributions doivent être axées sur un sujet traitant de l'État de droit, des droits de l'homme, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption, de la liberté d'expression, du développement démocratique et de la participation citoyenne.
Trois prix, d'une valeur de 10 000 euros chacun, seront décernés au meilleur article d'opinion, au meilleur article d'investigation et au meilleur reportage audiovisuel.
Les candidatures sont acceptées jusqu'au 10 avril.
Pour les inscriptions ou pour plus d'informations sur le règlement du concours et le dossier de candidature, visiter le site Web du prix Samir Kassir à l'adresse : www.samirkassi raward.org

Le coup d'envoi de la neuvième édition du prix Samir Kassir pour la liberté de la presse a été donné hier au cours d'une conférence de presse organisée au siège de la Délégation de l'Union européenne, à Beyrouth.Dans une allocution, l'ambassadrice Angelina Eichhorst a rappelé que ce prix rend hommage « à la lutte menée par Samir Kassir (journalise assassiné en juin...