Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Le clic

« Neknomination » : le jeu de l’alcool devenu acte de bonté

Apparu à la mi-janvier, le « neknomination » a fait bien des ravages sur les réseaux sociaux. Ce « jeu », créé en Australie, consiste à se filmer en train d'ingurgiter une grande quantité d'alcool à sec (d'où le mot « nek », en dialecte australien) et à désigner ensuite un ami sur Facebook ou sur Twitter pour relever le même défi (« nomination »). Très dangereux, le jeu est rapidement devenu « viral », attirant des participants du monde entier. Il serait à l'origine de la mort de quatre jeunes, en Angleterre et en Irlande. En France, le ministère de l'Intérieur s'est même alarmé de cette tendance.

Sur Facebook ou YouTube, certaines vidéos ont été visionnées plus de 400 000 fois. Sur l'une d'elles, un homme tenu par les pieds par deux de ses amis boit de la bière vidée dans la cuvette d'une toilette. Sur un autre clip, un Américain ingurgite une bouteille d'un litre de vodka d'un seul trait.

Lassés par le caractère dégradant des « jeux » à la mode sur les réseaux sociaux – avant le « neknomination », il y avait eu le « planking », qui consiste à faire la planche sur le ventre sur un endroit insolite et souvent dangereux –, certains internautes ont décidé de détourner le défi de manière plus « intelligente ». Le #Neknomination devient ainsi #Smartnomination ou même #RAKnomination, RAK étant l'acronyme de Random Act of Kindness (acte de gentillesse spontané, en français). Le but du nouveau jeu est de se filmer en train d'aider les sans-abri à travers le monde, en leur offrant de quoi manger, puis inviter trois de ses amis à faire de même en moins de 24 heures. Anglais, Australiens, Américains, Sud-Africains... les internautes étaient nombreux à se réjouir de cette nouvelle initiative et à relever le défi.

 

 


« Après avoir vu la vidéo d'un Sud-Africain qui a utilisé sa "neknomination" pour faire un geste plein de générosité envers autrui, je me suis demandé pourquoi on n'utilisait pas plus souvent le pouvoir des réseaux sociaux pour faire une bonne action à travers le monde », raconte Jamie Hartley, un internaute anglais, dans une vidéo qu'il diffuse sur Facebook. Sur le clip, on voit le jeune homme acheter un sandwich et une boisson et les offrir à un mendiant dans la rue : « J'ai fait cette vidéo pour montrer aux gens combien il est facile de faire un acte de bonté. (...) Si tous ces jeunes mettaient leurs boissons alcoolisées et leurs vidéos de côté pour faire une bonne action à la place, le monde serait meilleur. »

L'un des premiers initiateurs de ce nouveau « jeu » en Europe est Julien Voinson, 23 ans, jeune photographe de Bordeaux. « J'ai été nominé pour ce jeu de m... et j'ai décidé de relever le défi », dit-il sur un clip posté sur Facebook où il apparaît en train d'offrir dix hamburgers à des sans-abri : « Autant faire des vidéos intelligentes », conclut-il, invitant trois de ses amis à faire de même. « Vous avez 24 heures les gars ! »

 

 

 

 

Le clip a été visionné plus de 700 000 fois en moins de six jours sur YouTube : « Recevoir des message d'Angleterre, de Belgique, d'Espagne, de la Martinique et des quatre coins de la France, avoir sa boîte mail inondée de messages plus positifs les uns que les autres, c'est vraiment un truc de dingue », écrit Julien sur sa page Facebook.

Pour les intéressés, la distribution de repas n'est pas le seul moyen de faire partie de ce mouvement. Certains internautes ont choisi de se filmer en train d'offrir des vêtements, de faire un don de sang, voire d'offrir une simple rose rouge à des inconnus dans la rue...

Apparu à la mi-janvier, le « neknomination » a fait bien des ravages sur les réseaux sociaux. Ce « jeu », créé en Australie, consiste à se filmer en train d'ingurgiter une grande quantité d'alcool à sec (d'où le mot « nek », en dialecte australien) et à désigner ensuite un ami sur Facebook ou sur Twitter pour relever le même défi (« nomination »). Très dangereux, le...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut