Dans un discours retransmis en direct sur la chaîne de télévision al-Manar, à l'occasion de la commémoration du martyre des dirigeants du Hezbollah, le chef du parti chiite, Hassan Nasrallah, a mis en garde contre une victoire des extrémistes en Syrie. "La Syrie sera pire que l'Afghanistan", a averti le chef du puissant parti chiite, rappelant que plusieurs pays, dont l'Arabie Saoudite, ont commencé à prendre des mesures pour mettre fin à la participation des jihadistes étrangers en Syrie.
"Pourquoi est-il permis au monde entier de prendre des mesures préventives contre les takfiristes, mais pas au Liban, alors que la Syrie est un pays voisin?, a demandé Hassan Nasrallah. N'avions-nous pas le droit de défendre la dignité des Libanais à la frontière et à Qousseir?"
"Si les extrémistes avaient réussi à contrôler la Syrie, à quoi ressemblerait ce pays aujourd'hui? La situation aurait été comparable à l'Afghanistan après le retrait des troupes soviétiques et la montée des talibans, a dit le chef du Hezbollah. Les Syriens en sont conscients."
"Qu'en est-il du Liban? Qu'en est-il des chrétiens en Syrie? Où en sont les églises et les religieux? Pourquoi le monde ne fait-il rien pour les protéger? N'est-ce pas les groupes takfiristes qui s'en prennent à vos symboles?", a-t-il ajouté. "La même question se pose aussi aux druzes et aux musulmans en général", a-t-il poursuivi.
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