L’Iran « prêt à la bataille décisive » avec les États-Unis et Israël

Le chef des forces armées en Iran a qualifié de « bluff politique » les déclarations américaines sur une option militaire en cas d'échec des négociations sur le nucléaire, ajoutant que l'Iran était prêt à la « bataille décisive contre les États-Unis et le régime sioniste ».
« Nous lançons une mise en garde, si une agression est menée contre nos forces depuis un territoire, toutes ses positions seront attaquées. Nous n'avons aucune hostilité à l'égard des pays de la région, mais si nous sommes attaqués depuis les bases américaines dans la région, nous les viserons et les attaquerons », a déclaré le général Hassan Firouzabadi, chef de l'état-major des forces armées iraniennes, cité par l'agence Fars. « Durant la dernière décade, ils (les Américains) ont examiné l'option militaire contre l'Iran, emmené leurs forces dans la région, mais sont arrivés à la conclusion qu'ils ne peuvent pas (attaquer l'Iran) et sont repartis », a-t-il ajouté.
Mardi, le président iranien Hassan Rohani avait déclaré que l'option militaire contre l'Iran était « une illusion ». Toutefois, des responsables américains ont déclaré à plusieurs reprises ces dernières semaines que « toutes les options restaient sur la table » en cas d'échec des négociations entre l'Iran et les pays du groupe 5+1, qui doivent reprendre lundi à Vienne. Ces négociations qui doivent durer au moins six mois doivent permettre de conclure un accord définitif sur le programme nucléaire iranien, pour s'assurer qu'il n'a pas de visée militaire et obtenir en contrepartie la levée de toutes les sanctions économiques contre Téhéran.
Parallèlement, le directeur de l'Organisation iranienne de l'énergie nucléaire (OIEA), Ali Akbar Salehi, a demandé à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de lui fournir les preuves de ses accusations sur une possible dimension militaire de son programme nucléaire pour pouvoir y répondre, a rapporté l'agence Mehr. « Nous n'acceptons aucune allégation de la part de l'AIEA à moins que la preuve de l'accusation soit étayée et que nous sachions qui a fourni ces documents à l'AIEA. Nous avons dit à l'AIEA (...) qu'elle ne peut pas présenter n'importe quel papier déchiré et affirmer qu'elle possède les preuves d'une accusation (...) il faut d'abord que l'authenticité de ces documents soit prouvée », a déclaré M. Salehi.
L'Iran et l'AIEA ont cependant fait, dimanche, une nouvelle avancée dans leurs négociations en s'accordant sur « sept mesures pratiques » à appliquer d'ici le mois de mai pour tenter d'améliorer la transparence du programme nucléaire iranien.
(Source : AFP)

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