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Liban - Liban

Amalia Abi Saleh a fait son cartable... et s’en est allée

Amalia Abi Saleh, jeune, un éternel sourire d’enfant...

Fort heureusement, Amalia Abi Saleh a passé ses deux derniers mois entourée chaleureusement par la presse, ses proches et ses amis. À l'hôpital Bahman, ses frais d'hospitalisation étaient couverts par le ministère de la Santé, la Fondation Makhzoumi et quelques bienfaiteurs. C'est une consolation.


Mais si l'attention portée à l'actrice et comédienne libanaise, décédée hier à l'âge de 68 ans, a donné l'impression qu'au pays du Cèdre, les acteurs et artistes qui ont marqué des générations ne meurent pas dans la misère, il est bon de se rappeler, aujourd'hui, que de nombreux hôpitaux avaient refusé d'accueillir l'actrice en juin dernier, en raison de ses problèmes financiers. Il avait fallu que le site électronique el-Nashra sonne l'alarme, pour que l'État se rappelle qu'il n'est pas sain, qu'il n'est pas normal, qu'une grande actrice qui a marqué la télévision libanaise pendant plus d'un demi-siècle, meure dans la honte et l'embarras.


Hier, au petit matin, Amalia Abi Saleh, alias Sett Bdour comme l'avait surnommée Abou Salim en raison de son visage tout rond, a rejoint la longue liste funèbre des acteurs qui ont contribué à la naissance des séries libanaises télévisées, et qui sont morts nombreux quasi oubliés. Elle a rejoint Ibrahim Meraachli et Leila Karam, aux côtés desquels elle avait joué un de ses rôles les plus connus dans al-Mouallima wal oustaz, élève obèse et hilarante sur les bancs de classe. Elle a aussi rejoint Chouchou (Hassan Alaeddine), qui lui jouait des tours au théâtre comme à la télévision, et qui doit bien s'amuser de retrouver sa compagne, lui avec qui elle avait fait ses débuts et s'était fait connaître par un plus grand public, après une première apparition auprès de Salim Tizani, l'éternel Abou Salim. À l'époque, venue d'Italie où elle avait amorcé sa carrière d'actrice, elle avait été sollicitée par Salim Tizani pour jouer le rôle d'une bonne femme italienne qui ne comprend pas l'arabe. En quête d'une femme grosse qui puisse porter Chouchou, elle a attiré l'attention de ce dernier qui l'a intégrée dans sa troupe.


Au théâtre et à la télévision, Amalia Abi Saleh savait arracher les sourires en des temps difficiles, même aux présidents Camille Chamoun et Pierre Gemayel, à l'émir Magid Arslan, ou au Amid Raymond Eddé, toujours aux premiers rangs de ses spectacles, et sur lequel avait atterri une fois la chaussure de l'actrice, alors qu'elle esquissait un tango argentin avec Chouchou en toute délicatesse. Son théâtre d'enfants, par ailleurs, avait comblé des générations de gosses émerveillés qui croyaient vraiment que l'actrice avait leur âge. Durant ses dernières années, elle a espéré jouer le rôle d'une femme âgée, une grand-mère, pour changer. Un souhait qu'elle ne réalisera pas. Elle restera à jamais une éternelle enfant, son cartable sur les épaules et elle ira faire rire d'autres âmes malheureuses, dans d'autres contrées.

Les condoléances seront reçues aujourd'hui et demain à la salle Chehab Garden, place Wardieh, à Hamra, près de Sleep Comfort, entre 15 heures et 18 heures.

 

Fort heureusement, Amalia Abi Saleh a passé ses deux derniers mois entourée chaleureusement par la presse, ses proches et ses amis. À l'hôpital Bahman, ses frais d'hospitalisation étaient couverts par le ministère de la Santé, la Fondation Makhzoumi et quelques bienfaiteurs. C'est une consolation.
Mais si l'attention portée à l'actrice et comédienne libanaise, décédée hier à l'âge...

commentaires (4)

ALLAH YIR7AMA. QUE SON ÂME REPOSE EN PAIX.

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 28, le 18 janvier 2014

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Commentaires (4)

  • ALLAH YIR7AMA. QUE SON ÂME REPOSE EN PAIX.

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 28, le 18 janvier 2014

  • Sincères condoléances l'artiste... Mais quand ? dans ce pays nos politiques minables se préoccuperont ils de mettre en œuvre une politique pour les gens démunis ...bien souvent ruiné ...après temps de guerres et de malheurs...

    M.V.

    11 h 49, le 18 janvier 2014

  • Et sincères condoléances.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 16, le 18 janvier 2014

  • Résäallâh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 14, le 18 janvier 2014

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