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À La Une - Médias

Emission critique sur l'important don saoudien au Liban : le présentateur revient à l'antenne

Le prince al-Walid ben Talal accuse indirectement un ministère saoudien d'être à l'origine de la suspension du journaliste.

Le présentateur saoudien Ali al-Alyani. Photo tirée de Facebook

L'affaire du présentateur de télévision saoudien suspendu après une émission critique sur l'aide octroyée par le gouvernement saoudien à l'armée libanaise a pris un nouveau tour jeudi, avec l'annulation de cette décision controversée.

Dans son émission "Ya Hala" ("Bienvenue", en français), diffusée le 5 janvier dernier, le présentateur Ali al-Alyani avait invité Abdulaziz al-Otaichane, membre du Conseil de la Choura (Assemblée consultative, NDLR). Au cours de l'émission, ce dernier a critiqué le gouvernement saoudien, l'accusant d'avoir pris la décision d'accorder une aide de 3 milliards de dollars à l'armée libanaise  sans avoir consulté le Conseil au préalable. "Voulez-vous que je sois honnête?, a-t-il dit au cours de l'émission. Pourquoi les 3 milliards de dollars ont-ils été octroyés au Liban? Pourquoi le gouvernement a-t-il court-circuité le Conseil de la Choura?".



Ce sont des proches de Ali al-Alyani qui ont annoncé cette suspension sur le réseau social Twitter. L'émission "Ya Hala" est diffusée sur Rotana Khalijia TV, une chaîne privée saoudienne appartenant au prince al-Walid ben Talal. Ce dernier a accusé indirectement le ministère saoudien de l'Information d'être à l'origine de la suspension. Dans un message diffusé jeudi sur son compte Twitter, le milliardaire libano-saoudien a estimé que cette suspension portait atteinte à l'image du royaume dans le monde. Son tweet était accompagné d'un lien vers un article paru sur le sujet dans le Wall Street Journal. "C'est pour cette raison que j'ai décidé de remettre à l'antenne Ali al-Alyani", écrit-il.


Quelques minutes après, M. Alyani remerciait son patron via Twitter : "Merci à Walid ben Talal pour son soutien et sa confiance".

Mardi, le président de la Commission des médias audiovisuels, Riyad Najm, avait démenti, lors d'une entrevue avec le journal panarabe al-Hayat, avoir demandé la suspension de M. Alyani, affirmant que "la décision revient entièrement" à Rotana Khalijia TV.
Selon le journal, M. Najm avait annoncé le 1er décembre 2013, au cours d'une réunion avec des hommes d'affaires et des professionnels des médias, la volonté de son organisation de créer un nouvel organe de censure.

Sur Twitter, le journaliste saoudien Jamal Khachokji avait dénoncé la suspension, la qualifiant de "décourageante". "C'est une mauvaise nouvelle pour les médias saoudiens", a-t-il écrit sur son compte.

L'Arabie Saoudite se place à la 163e place sur 179 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières.

 

L'affaire du présentateur de télévision saoudien suspendu après une émission critique sur l'aide octroyée par le gouvernement saoudien à l'armée libanaise a pris un nouveau tour jeudi, avec l'annulation de cette décision controversée. Dans son émission "Ya Hala" ("Bienvenue", en français), diffusée le 5 janvier dernier, le présentateur Ali al-Alyani avait invité Abdulaziz...

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