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Culture - Édition

Des romans majeurs sur la Grande Guerre réunis en un seul volume

Le Livre de Poche a réuni en un seul volume quatre œuvres d'une grande force littéraire d'écrivains français et allemands : Roland Dorgelès, Erich Maria Remarque, Gabriel Chevallier et Ernst Jünger, qui témoignent de la vie des soldats des deux côtés du front pendant la Grande Guerre.

Pour ces quatre romanciers, la Première Guerre mondiale n'était pas de la fiction : ils l'ont vécue comme combattants et ont témoigné, chacun à sa façon, de la vie de ces hommes engloutis dans la folie meurtrière, la boue des tranchées, sous les obus et les gaz. Dans 1914-1918. Français et Allemands dans les tranchées (15,20 euros), ces œuvres sont présentées par ordre chronologique de parution.
Les Croix de bois de Roland Dorgelès, publié en 1919, est devenu un classique de la littérature de guerre. Ce récit a notamment marqué le Goncourt 2013 Pierre Lemaître, qui a lui-même écrit sur les démobilisés de 14-18. « Mes morts, mes pauvres morts, c'est maintenant que vous allez souffrir, sans croix pour vous garder, sans cœurs où vous blottir. Je crois vous voir rôder, avec des gestes qui tâtonnent, et chercher dans la nuit éternelle tous ces vivants ingrats qui déjà vous oublient », écrit Roland Dorgelès, engagé volontaire dès 1914 et croix de guerre.
À l'Ouest rien de nouveau, le chef-d'œuvre pacifiste d'Erich Maria Remarque – né Erich Paul Remak en Allemagne, mobilisé en 1918 et envoyé sur le front ouest – a été publié en 1929 et adapté au cinéma l'année suivante. On y voit comment un jeune Allemand soumis au bourrage de crâne patriotique d'un professeur s'engage dans l'armée allemande avec ses camarades. Mais ils sont vite rattrapés par l'horreur de la guerre et les
désillusions.
Engagé très jeune dans la Légion étrangère française, Ernst Jünger, l'auteur de Orages d'acier, prit part dès 1914 à la Grande Guerre sous l'uniforme allemand comme soldat puis officier. Il publia ce bouleversant journal de guerre en 1920, d'abord à compte d'auteur.
Le Français Gabriel Chevallier, mobilisé dès 1914, combattit en tant que simple soldat. Il écrivit La Peur en 1930 et Crapouillot dans le recueil Mascarade en 1948. La Grande Guerre fut « la plus formidable connerie des temps modernes », dit-il.
Parallèlement, viennent de paraître au Livre de Poche six nouvelles de Erich Maria Remarque, sous le titre L'Ennemi, parues après son exil aux États-Unis. Elles ont toutes pour thème les séquelles de la guerre chez les soldats survivants et les civils. Ce recueil était indisponible depuis plusieurs années et n'avait jamais été publié en format poche. Dans ce plaidoyer sans didactisme, l'auteur montre comment militarisme et nationalisme sont des machines à décerveler et à tuer. « Au-dessus de ces champs semblent se dresser les années perdues (...) – le cri de la jeunesse anéantie trop tôt. »

(Source : AFP)

Pour ces quatre romanciers, la Première Guerre mondiale n'était pas de la fiction : ils l'ont vécue comme combattants et ont témoigné, chacun à sa façon, de la vie de ces hommes engloutis dans la folie meurtrière, la boue des tranchées, sous les obus et les gaz. Dans 1914-1918. Français et Allemands dans les tranchées (15,20 euros), ces œuvres sont présentées par ordre...

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