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L'Arabie poursuit sa campagne contre les immigrants illégaux

Les autorités saoudiennes poursuivaient leur campagne d'expulsions contre les immigrants illégaux, entachée de heurts parfois mortels, critiqués dimanche par Human Rights Watch (HRW).

Lancée il y a quatre semaines, la campagne a provoqué des tensions entre les forces de sécurité et la communauté des immigrants en situation irrégulière.

Ainsi, des Ethiopiens, rassemblés dans un centre de déportation dans l'ouest du royaume, ont réussi vendredi à tromper la vigilance de leurs gardiens pour aller protester sur une autoroute, a indiqué la police de Jeddah, capitale économique du pays.

Deux heures plus tard, les forces de sécurité ont ramené ces immigrants, en attente d'être renvoyés en Ethiopie, dans leur centre à Al-Shammissi, une localité située entre Jeddah et La Mecque, a ajouté la police sans faire état de heurts.

Signe de cette tension, une rixe entre trois Ethiopiens et trois Saoudiens samedi soir dans la région de Jeddah s'est soldée par un blessé dans chaque camp, a annoncé dimanche la police dans un communiqué.

La campagne a commencée le 4 novembre après l'expiration d'un délai de sept mois donné aux immigrés pour régulariser leur situation ou quitter le pays.
Elle a été ponctuée de nombreux troubles, en particulier des affrontements entre forces et civils saoudiens d'une part et des immigrés clandestins de l'autre, qui ont coûté la vie à quatre personnes --deux Saoudiens, un Soudanais et un autre étranger-- selon un bilan officiel.

L'ambassade d'Ethiopie à Ryad a également affirmé que trois de ses ressortissants avaient été tués dans les violences qui ont éclaté notamment à Manfouha, un quartier pauvre du sud de Ryad, à forte concentration d'expatriés africains.

Dans un communiqué, HRW a appelé les autorités saoudiennes à "enquêter immédiatement sur les agressions contre les travailleurs éthiopiens et autres par les forces de sécurité et les citoyens saoudiens" et à poursuivre en justice ceux qui en sont responsables.

L'organisation de défense des droits de l'Homme exhorte Ryad à "rapatrier rapidement les travailleurs étrangers sans papiers qui sont en attente dans des centres improvisés de détention, s'ils n'ont pas peur de rentrer chez eux, et à s'assurer qu'ils obtiennent de la nourriture, un abri et des soins médicaux".

Mercredi, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Dina Mufti, a indiqué que son pays avait rapatrié plus de 50.000 de ses citoyens travaillant en Arabie Saoudite, ajoutant prévoir que le rapatriement concerne à terme un total de 80.000 personnes.

Le 19 novembre, Ryad avait annoncé avoir expulsé plus de 60.000 personnes en situation illégale depuis le début de sa campagne contre l'immigration clandestine.
Le nombre d'immigrés est estimé à 9 millions de personnes sur quelque 27 millions d'habitants, et la nouvelle politique vise à favoriser l'emploi des Saoudiens dans le royaume, où le taux du chômage atteint 12,5%.

Les autorités saoudiennes poursuivaient leur campagne d'expulsions contre les immigrants illégaux, entachée de heurts parfois mortels, critiqués dimanche par Human Rights Watch (HRW).
Lancée il y a quatre semaines, la campagne a provoqué des tensions entre les forces de sécurité et la communauté des immigrants en situation irrégulière.
Ainsi, des Ethiopiens, rassemblés dans un...