Les tatoueurs professionnels français risquent de se voir interdire la couleur à compter du 1er janvier 2014 et entendent profiter d'une audition mercredi à l'Assemblée nationale pour "remettre à plat" un arrêté en ce sens du ministère de la Santé, a-t-on appris auprès de leur syndicat.
Cet arrêté, publié en mars à la demande de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), interdit 59 colorants utilisés dans les encres de tatouage "pour des raisons de sécurité". L'ANSM estime en effet ne pas avoir "de données suffisantes à ce stade pour s'assurer de leur innocuité", a-t-elle précisé à l'AFP.
Les produits de tatouages ont un statut spécial qui ne rentrent pas dans la catégorie des cosmétiques. Ils sont considérés comme des "procédés invasifs et au long cours", réglementés par une législation particulière.
"Neuf encres de couleur sur dix utilisées sont concernées alors qu'il s'agit d'un principe de précaution et qu'aucun problème particulier n'a été constaté sur les personnes tatouées", a déploré mercredi Grenouille, secrétaire du syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT), auprès de l'AFP.
Le SNAT a obtenu "un délai jusqu'au 1er janvier et si cette interdiction devait être maintenue, les tatoueurs devront bannir les couleurs ou passer les frontières", a-t-elle ajouté, en indiquant qu'il n'existait pas actuellement de fabricant d'encres de couleur pour le tatouage en France.
Le SNAT est auditionné mercredi par le député socialiste de l'Isère, Olivier Véran, dans le cadre d'un projet législatif visant à transposer la législation européenne à la législation française.
Cet arrêté, publié en mars à la demande de l'Agence nationale de sécurité du médicament...
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