La Russie va livrer à l'Egypte des systèmes de défense antiaérienne

La Russie va livrer à l'Egypte des systèmes de défense antiaérienne, a indiqué lundi Sergueï Tchemezov, chef de Rostec, corporation publique chargée notamment de promouvoir le développement et l'exportation d'armements.

La Russie et l'Egypte "sont proches de la signature de contrats concernant les systèmes de défense anti-aérienne", a déclaré M. Tchemezov cité par l'agence publique Ria Novosti sans préciser de quel type de missiles il s'agissait.

Cette annonce vient suite à la visite la semaine dernière en Egypte des ministres russes des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et de la Défense Sergueï Choïgou.

Selon M. Tchemezov, la Russie et l'Egypte discutent en outre de la livraison d'avions et d'hélicoptères russes.

Le quotidien des affaires russe Vedomosti a rapporté la semaine dernière que les contrats pourraient s'élever à près de 2 milliards de dollars.

Ces achats pourraient être financés par l'Arabie saoudite, pays auquel Moscou s'oppose pourtant régulièrement, notamment dans le contexte du conflit en Syrie, selon des sources de Vedomosti.

M. Tchemezov a souligné que la partie égyptienne avait des problèmes financiers.

"Ils discutent de cette question avec leurs partenaires. Ils pourraient aussi demander un crédit à la Russie", a-t-il souligné.

Les Etats-Unis ont accordé des milliards de dollars d'aide à l'Egypte depuis que le pays a signé en 1979 un accord de paix avec Israël, un moyen de garantir le respect de ce traité, de s'assurer un accès prioritaire au canal de Suez et de soutenir le pays le plus peuplé du monde arabe très actif dans la "guerre contre le terrorisme" islamiste menée par Washington.

Après des mois d'atermoiements, les Etats-Unis ont officiellement gelé le 10 octobre une partie de leur aide à l'Egypte, à qui ils ne livreront plus d'hélicoptères d'attaque, de chasseurs et de missiles.

Le nouveau gouvernement a déclenché la colère de Washington en lançant une répression sanglante des manifestations des partisans du chef de l'Etat déchu Mohamed Morsi.