Le bourbier syrien

« Contrairement aux idées que le Hezbollah tente de promouvoir, il n’a jamais été question pour le 14 Mars d’isoler ou de marginaliser, ou de boycotter, le Hezbollah en soi », soulignent les sources proches de Fouad Siniora. Bien au contraire. Néanmoins, le 14 Mars avait posé deux conditions à sa cohabitation avec le parti chiite au sein du cabinet, mis à part la question problématique du tiers de blocage : un retrait militaire de Syrie et l’adhésion à la déclaration de Baabda sur la neutralité du Liban. « Pourquoi sommes-nous contraints à chaque fois de nous plier à leurs exigences, à leurs conditions, alors qu’ils ne veulent jamais tenir compte des nôtres ?Pourquoi, par exemple, n’ont-ils pas tenu compte du partenariat national avant de s’engager en Syrie, dans cette guerre avec un pays voisin, qui va laisser des séquelles irréparables ? En fait, ils sont en train de s’enfoncer tous les jours davantage dans ce bourbier qu’ils ont eux-mêmes créé, car c’est le peuple syrien qui aura le dernier mot. Qui peut encore penser qu’Assad, après tout ce qu’il a commis, peut rester en place ? Que peuvent faire 15 000 combattants du Hezbollah en Syrie, sinon alourdir encore plus la facture à payer pour le Liban ? » s’interrogent ces sources.
Elles précisent par ailleurs que le courant du Futur, à l’instar du 14 Mars, est, en Syrie, contre « le pouvoir despotique incarné par le régime Assad; contre l’ingérence iranienne sous la houlette du wilayat el-faqih ; et contre l’extrémisme sunnite des groupes radicaux qui abondent aux aussi dans la violence... ».

M.H.G.