Rechercher
Rechercher

À La Une

Mikati, pour la millième fois : « Les choses ne peuvent plus durer »...

Mikati : « Nous avons pris nos distances par rapport à la Syrie, mais la Syrie n’a pas fait de même. »   Photos Dalati et Nohra

« Les choses ne peuvent plus durer », s’est écrié pour la énième fois le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati, dans une déclaration faite hier à sa sortie du palais présidentiel de Baabda, où il venait de rencontrer le chef de l’État.
Malheureusement, comme ça lui arrive parfois, M. Mikati a tenté de dire des choses fortes, en maniant des phrases floues. « Tripoli a l’impression de vivre comme si l’État n’existait pas. Chaque groupe agit pour son propre compte », a-t-il dit, affirmant par exemple que « c’est se dérober à sa responsabilité que d’affirmer que les éléments armés disposent d’une couverture politique, ou de demander aux hommes politiques de ne plus couvrir certains agissements et de cesser d’approvisionner les éléments armés (en armes et en argent) ».
M. Mikati a ajouté : « Nul n’a de couverture politique et les informations véhiculées par certains médias à ce propos sont infondées. Des comptes seront demandés aux saboteurs. Nous avons décidé avec le président Sleiman de tenir une réunion en présence des procureurs généraux, du tribunal militaire et du ministre de la Justice dans le but de suivre la situation à Tripoli ».


Le Premier ministre a convenu que le plan de sécurité entré en vigueur il y a quelques semaines à Tripoli, et qui a volé en éclats lundi, « n’a pas encore été entièrement appliqué ».
Il a indiqué que « le plan de sécurité réservé à la ville de Tripoli sera exécuté graduellement. »
Il est évident, indiquent les spécialistes, que si l’armée n’a pas encore pacifié les quartiers rivaux de Tripoli, c’est qu’elle ne peut investir le lacis de ruelles et de venelles de Bab el-Tebbaneh ou Jabal Mohsen, sans pratiquement détruire des pans entiers de ces quartiers. Pour qu’un plan de sécurité réussisse, la collaboration de tous est donc exigée.
« Les barrages aux entrées de la ville ont seulement pour objectif de protéger la capitale du Nord des voitures piégées », a encore dit le Premier ministre.


Avec beaucoup de bon sens, M. Mikati a également admis : « Comme tout le monde le sait, nous avons décidé de suivre une politique de distanciation par rapport à la crise syrienne, et comme le chef de l’État l’a dit, les milieux internationaux se sont félicités de cette attitude générale. C’est l’une des décisions les plus difficiles que le gouvernement a été conduit à adopter. Mais si nous avons pris nos distances à l’égard de ce qui se passe en Syrie, la crise syrienne n’a pas fait de même. Ainsi, par exemple, nous assumons la plus grande partie du fardeau de l’accueil des déplacés... » Et d’affirmer qu’il n’écarte pas l’idée que le Liban soit invité à assister à la conférence de Genève sur la Syrie.

Réunion sécuritaire à Baabda
M. Mikati, souligne-t-on, s’était rendu à Baabda à deux reprises, hier, une première fois pour s’y entretenir avec le président Sleiman, et une seconde fois pour assister à une réunion de sécurité, en présence notamment du ministre de l’Intérieur et du commandant de l’armée.

« Les choses ne peuvent plus durer », s’est écrié pour la énième fois le Premier ministre démissionnaire Nagib Mikati, dans une déclaration faite hier à sa sortie du palais présidentiel de Baabda, où il venait de rencontrer le chef de l’État.Malheureusement, comme ça lui arrive parfois, M. Mikati a tenté de dire des choses fortes, en maniant des phrases floues....

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut