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Culture - Roman

L’ambition de Marie

En librairie, « La matriarche » de Fouad J. Tabet, ou les aventures incroyables de Mariecitta la Libano-Colombienne.

On dirait que Fouad J. Tabet, alias Mitsou, entretient une liste de «choses à accomplir dans la vie». Après avoir coché la case: devenir un businessman à succès, il a noirci celle qui le prédestinait à devenir artiste. De chef d’entreprise à peintre, des chiffres aux mixed media, il y a plusieurs pas qu’il a franchis avec presque autant d’aisance que de naturel. Il l’a prouvé lors de sa première exposition, réalisée il y a plus d’un an à l’ESA.
Le voilà maintenant, arrivé à un âge où d’autres se prélassent en pantoufles de retraités, qu’il endosse à nouveau le statut d’écrivain. Il avait, il faut le rappeler, pris la plume une première fois sous le pseudonyme de Guy de Tebat et signé un polar d’espionnage, d’action et de suspense ayant pour acteur principal le pétrole et justement intitulé Opération Golfe. Dans La matriarche qu’il vient de publier aux éditions L’Harmattan, il brosse avec de larges traits (peu) marquants la trajectoire de la matriarche, autrefois jeune fille colombienne et ambitieuse, devenue marraine aux griffes aussi affûtées que celles d’une maman ours protégeant ses petits.
«On aimait souvent répéter dans les foyers libanais que le peuple du Liban était le seul peuple sur lequel le soleil ne se couche jamais», écrit Tabet. Idem pour cette femme qui, à chaque coup du destin, se relève plus forte et déterminée que jamais. À sa naissance, en Colombie, de parents libanais, elle s’appelait Mariecitta. Elle débarque en 1952 au Liban. Elle a 21 ans, trois enfants et un mari colombien d’origine libanaise (lui aussi) ayant réussi l’exploit de dilapider, en trois ans, à force d’investissements ratés, une fortune familiale considérable.
Entre deux interludes sexuels (jamais avec son mari, soit dit en passant), Marie s’échinera à amasser un bon butin. Et sans gâcher le suspense (suspense? Quel suspense?), disons que tous les moyens sont bons pour y arriver, y compris le trafic de drogue et le blanchiment d’argent. Une saga aux événements un peu débridés, au récit un peu décousu, pour une lecture un peu distrayante.

*Signature le dimanche 3 novembre, à 18h, sur le stand de la librairie Antoine, dans le cadre du 21e Salon du livre francophone de Beyrouth, au BIEL.

M.G.H.
On dirait que Fouad J. Tabet, alias Mitsou, entretient une liste de «choses à accomplir dans la vie». Après avoir coché la case: devenir un businessman à succès, il a noirci celle qui le prédestinait à devenir artiste. De chef d’entreprise à peintre, des chiffres aux mixed media, il y a plusieurs pas qu’il a franchis avec presque autant d’aisance que de naturel. Il l’a prouvé...

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