Nucléaire: l'Iran souhaite négocier avec les chefs de la diplomatie des 5+1 (presse)

L'Iran souhaite que les six grandes puissances avec qui il est en négociation concernant son programme nucléaire controversé envoient leur chef de la diplomatie pour des pourparlers substantiels à Genève la semaine prochaine, a indiqué la presse iranienne vendredi.

Le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif doit diriger l'équipe de négociateurs iraniens lors de ce nouveau round de pourparlers avec le groupe 5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU --USA, Grande-Bretagne, France, Chine et Russie-- plus l'Allemagne), prévus les 15 et 16 octobre.
Mais M. Zarif "n'assistera qu'à la session d'ouverture mardi, et le reste des négociations seront menées entre des diplomates de rang inférieur, si les six (grandes puissances) ne sont pas représentées par leur ministre des Affaires étrangères", selon une source au sein de l'équipe de négociateurs iraniens, cité sous couvert de l'anonymat par l'agence officielle Irna.

Abbas Araghchi, un vice-ministre des Affaires étrangères qui était aussi un négociateur sous l'ex-président Mahmoud Ahmadinejad, prendra dans ce cas la tête de la délégation iranienne, a indiqué Irna.
M. Zarif restera à Genève pendant toute la durée des pourparlers, a précisé l'agence.
Selon la même source, M. Zarif et la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton --qui représente les 5+1 dans les pourparlers-- doivent se rencontrer lundi lors d'un dîner officiel.

Il s'agira du premier round de négociations depuis l'élection à la présidence en juin du modéré Hassan Rohani, qui s'était engagé à un dialogue constructif avec l'étranger pour résoudre la crise du nucléaire iranien, qui dure depuis une décennie.
La dernière rencontre en date entre l'Iran et le 5+1 remonte au mois d'avril à Almaty au Kazakhstan, et ils s'étaient quittés sur un constat d'échec.
L'Occident et Israël soupçonnent l'Iran de chercher à se doter l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.