Parmi les 12 inculpés, trois, deux Syriens et un Libanais, sont en détention depuis mardi.
Le commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, Sakr Sakr, a inculpé ces 12 personnes pour "avoir planifié d'assassiner des personnalités notamment dans le nord du Liban et de faire exploser des voitures dans plusieurs régions où coexistent plusieurs communautés religieuses", d'après la source s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.
Les inculpés "avaient acheté à cet effet des armes, des détonateurs, des roquettes, des bombes et autres munitions".
Lors de l'arrestation des deux Syriens et du Libanais, la Sûreté générale avait indiqué qu'ils appartenaient "à un réseau terroriste qui projetait de mener des (actes violents) au Liban en ayant recours à des explosifs et en commettant des assassinats".
Aucun détail n'a été donné sur les cibles des attaques planifiées ou des personnalités visées.
Selon le quotidien Al Akhbar, proche du Hezbollah, le parti chiite allié du régime de Damas, les assassinats visaient au moins deux personnalités appartenant au camp politique mené par le puissant mouvement, tandis qu'un attentat devait viser un bus transportant des réfugiés syriens dans le Nord.
Le quotidien indépendant Al Anouar a précisé de son côté que les membres du réseau "avaient préparé 12 bombes pour les faire exploser dans des villes principales" et planifiaient d'assassiner des personnalités des deux camps rivaux politiques ainsi que des opposants syriens au Liban.
Ces inculpations interviennent après une série d'attentats à la voiture piégée au Liban, dont deux dans la banlieue chiite de Beyrouth et un dans la ville de Tripoli (nord), qui ont fait plus de 70 morts et des centaines de blessés en août.
Le Liban reste pris dans l'engrenage du conflit en Syrie voisine qui a exacerbé les tensions entre chiites et sunnites.
Les sunnites sont en majorité favorables à la rébellion et les chiites appuient le président syrien Bachar al-Assad.
Le Hezbollah chiite s'est engagé militairement aux côtés de l'armée syrienne, un acte dénoncé par ses détracteurs.
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