Hassan Zahreddine, tel un archéologue. Photo Michel Sayegh
Après avoir poursuivi des études de beaux-arts à l’Université libanaise, Hassan Zahreddine s’oriente très vite vers la gravure, une discipline artistique qu’il enseigne jusqu’à ce jour à l’Université américaine. Ayant participé à plusieurs expositions collectives, c’est en solo qu’il retourne à la galerie Aïda Cherfan pour présenter son travail baptisé « The Magic of Darkness ».
On le compare à un archéologue qui fouille dans la terre pour y extraire des traces du passé mais, contrairement à ce chercheur, Zahreddine prend ces preuves, les remanie, les assemble, les recompose. À sa manière, il construit des strates d’histoires. Dans les gestes successifs qu’il accomplit sur des plaques en cuivre, la matière résiste et instaure par conséquent comme un dialogue entre elle et l’artiste. « Il faudra plusieurs tentatives pour atteindre le résultat », dit-il.
Pour Zahreddine, rien ne sépare le présent du passé, les deux se diluant l’un dans l’autre et formant une continuité. « Il est d’usage de détruire une plaque lorsque l’artiste a accompli sa gravure », avoue-t-il. « Quant à moi, je ne l’ai détruite qu’après avoir réalisé dix-huit autres. Pourquoi ? Pour créer ce phénomène de disparition /apparition, d’absence/présence sur l’œuvre ainsi qu’un mélange de cette bulle spatio-temporelle que je voudrais former », précise-t-il. Former ? Plutôt modeler, car ce n’est qu’après avoir accompli la gravure que la surprise naît. En effet, à bien observer de près, on peut retrouver des résidus fantomatiques de personnages évanescents. Des personnages inspirés des photos prises des archives de la Fondation arabe pour l’image.
« The Magic of Darkness » témoigne de l’intemporalité existante chez Zahreddine. Ainsi cette chaise Thonet, symbole d’une époque, se retrouve dans plus d’une des œuvres de l’artiste comme si elle surgissait du présent et non plus du passé. Les figures reproduites expriment la mélancolie, voire la tristesse. Il flotte ainsi un air de spleen dans ces quasi-photos couleur sépia, cuivrées, parfois rougies.
Nostalgie d’un temps
révolu ? Questionnement au temps qui passe ? Ou encore simple noirceur ? Pourtant l’artiste se défend : « Je ne suis pas une personne spécialement triste, mais il n’y a pas de place à la gaieté dans mes œuvres. »
*Galerie Aïda Cherfan. Jusqu’au 25 octobre. Ouverte du lundi au samedi de 10h30 à 19h30. Tél. : 01/983111.
On le compare à un archéologue qui fouille dans la terre pour y extraire des traces du passé mais, contrairement à ce chercheur, Zahreddine prend ces preuves, les remanie, les assemble, les recompose. À sa manière, il construit des strates d’histoires. Dans les gestes successifs qu’il accomplit sur des plaques en cuivre, la matière résiste et instaure par conséquent comme un dialogue entre elle et l’artiste. « Il faudra plusieurs tentatives pour atteindre le résultat », dit-il.
Pour Zahreddine, rien ne sépare le présent du passé, les deux se diluant l’un dans l’autre et formant une continuité. « Il est d’usage de détruire une plaque lorsque l’artiste a accompli sa gravure », avoue-t-il. « Quant à moi, je ne l’ai détruite qu’après avoir réalisé dix-huit autres. Pourquoi ? Pour créer ce phénomène de disparition /apparition, d’absence/présence sur l’œuvre ainsi qu’un mélange de cette bulle spatio-temporelle que je voudrais former », précise-t-il. Former ? Plutôt modeler, car ce n’est qu’après avoir accompli la gravure que la surprise naît. En effet, à bien observer de près, on peut retrouver des résidus fantomatiques de personnages évanescents. Des personnages inspirés des photos prises des archives de la Fondation arabe pour l’image.
« The Magic of Darkness » témoigne de l’intemporalité existante chez Zahreddine. Ainsi cette chaise Thonet, symbole d’une époque, se retrouve dans plus d’une des œuvres de l’artiste comme si elle surgissait du présent et non plus du passé. Les figures reproduites expriment la mélancolie, voire la tristesse. Il flotte ainsi un air de spleen dans ces quasi-photos couleur sépia, cuivrées, parfois rougies.
Nostalgie d’un temps
révolu ? Questionnement au temps qui passe ? Ou encore simple noirceur ? Pourtant l’artiste se défend : « Je ne suis pas une personne spécialement triste, mais il n’y a pas de place à la gaieté dans mes œuvres. »
*Galerie Aïda Cherfan. Jusqu’au 25 octobre. Ouverte du lundi au samedi de 10h30 à 19h30. Tél. : 01/983111.
Après avoir poursuivi des études de beaux-arts à l’Université libanaise, Hassan Zahreddine s’oriente très vite vers la gravure, une discipline artistique qu’il enseigne jusqu’à ce jour à l’Université américaine. Ayant participé à plusieurs expositions collectives, c’est en solo qu’il retourne à la galerie Aïda Cherfan pour présenter son travail baptisé « The Magic...