Un point en sept journées
Voilà le triste bilan du début de saison de Sunderland. Autant dire que la mission de Gustavo Poyet s’avère très compliquée. Pour se rassurer, il pourra peut-être regarder la première période de ses nouveaux joueurs face à Manchester United (1-2) samedi dernier. Au Stadium of Light, les Rouge et Blanc avaient montré un bel état d’esprit et des phases de jeu intéressantes pour mener face aux champions en titre à la mi-temps (1-0), avant de s’écrouler en seconde période sous l’impulsion du jeune Januzaj. Mais déjà on sentait que les Black Cats avaient retrouvé l’envie de jouer, libérés de leur ancien mentor, Paulo Di Canio. L’Italien avait séduit tout le monde à son arrivée grâce à son personnage excentrique et de bons résultats : deux victoires lors de ses trois premiers matchs et surtout un maintien acquis in extremis (17e). Malheureusement pour lui, l’embellie n’a pas duré. Sous ses ordres, Sunderland n’a pas remporté un seul match de Premier League cette saison, sûrement parce que ses joueurs l’avaient déjà lâché. Très atypique, intenable sur le banc et sans arrêt en train de haranguer ses joueurs, les méthodes de l’ancien meneur de jeu n’étaient sûrement plus du goût de certains cadres du vestiaire.
Poyet, un entraîneur inexpérimenté
Les dirigeants de Sunderland ont fait un vrai pari en enrôlant Gustavo Payet, un jeune entraîneur qui n’a jamais coaché une équipe de première division. « Nous avons sondé beaucoup de candidats », a expliqué Ellis Short, le président du club, « mais nous croyons que l’expérience de Gus et sa passion font de lui l’homme de la situation ».
Car il est vrai que l’intéressé connaît déjà très bien l’Angleterre puisque après y avoir terminé sa carrière de joueur (de 1997 à 2007, en passant par Chelsea et Tottenham notamment), il y a poursuivi une carrière de technicien.
L’expérience de Poyet en Premier League se limite ainsi à une pige en tant qu’entraîneur adjoint avec Tottenham en 2007-2008. Reste à savoir maintenant comment l’ancien joueur de Grenoble (1988-1990) sera accueilli parmi l’élite.
Prendre en charge, en cours de saison, une équipe clouée au fond du classement est une manière très risquée de débuter sa carrière au haut niveau. Il paraîtrait que la fortune sourit aux audacieux...