Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Grande-Bretagne

Les conservateurs divisés face aux anti-UE

Les conservateurs britanniques réunis cette semaine à Manchester ont sonné le branle-bas de combat pour éviter une double sanction électorale en 2014 et 2015 du fait de la poussée à leurs dépens du parti nationaliste UKIP, populiste et champion de l’euroscepticisme.
Le congrès Tory s’est donc ouvert sur une série de déclarations musclées concernant le contrôle de l’immigration et la remise au travail des chômeurs de longue durée, assorties de mises en garde sur la nécessité d’une réforme en profondeur de l’UE sous peine de sortie britannique. L’UKIP représente « une menace réelle », a estimé le député conservateur Bill Cash, en marge de la conférence annuelle de son parti. Bill Cash fait partie des plus eurosceptiques des conservateurs qui ont appelé l’UKIP à soutenir les Tories, pour empêcher la victoire des travaillistes aux prochaines élections générales en 2015. C’est que l’UKIP, parti populiste, anti-immigration et antieuropéen, qui ne dispose d’aucun député au Parlement de Westminster, est arrivé troisième aux élections locales en mai, devant le Parti libéral-démocrate appartenant à la coalition gouvernementale aux côtés des conservateurs. Aussi, près d’un quart (22 %) des élus locaux conservateurs sont favorables à une alliance avec l’UKIP, selon un récent sondage. Ils estiment qu’une alliance sécuriserait notamment la tenue d’un référendum sur l’appartenance du Royaume-Uni à l’UE, promis par Cameron s’il est réélu en 2015.
Mais le Premier ministre David Cameron a exclu pareil scénario hier : « Si des candidats locaux UKIP veulent soutenir un candidat conservateur, parce qu’ils savent que le seul moyen d’obtenir un référendum sur l’UE et une baisse de l’immigration (...), c’est d’avoir un gouvernement conservateur, alors évidemment je soutiendrai ce soutien. Mais pas d’accord. » Le ministre des Finances, George Osborne, avait tenu le même langage la veille, tout en proposant une série de mesures de nature à rassurer l’aile droite du parti qui lorgne vers l’UKIP.
Le leader de l’UKIP, Nigel Farage, a lui aussi écarté l’éventualité d’un accord avec les Tories. En tout cas tant que David Cameron dirige le parti. Et pour cause : le Premier ministre avait rangé l’UKIP dans la catégorie des « barjos, des cinglés et des racistes ». Mais Nigel Farage a précisé qu’il ne s’opposerait pas à des accords conclus au cas par cas avec certains députés, qu’ils soient conservateurs ou travaillistes.

(Source : AFP)
Les conservateurs britanniques réunis cette semaine à Manchester ont sonné le branle-bas de combat pour éviter une double sanction électorale en 2014 et 2015 du fait de la poussée à leurs dépens du parti nationaliste UKIP, populiste et champion de l’euroscepticisme. Le congrès Tory s’est donc ouvert sur une série de déclarations musclées concernant le contrôle de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut