Des milieux largement informés cités par le quotidien koweïtien al-Raï ont exprimé leurs appréhensions concernant « les débordements sécuritaires à Baalbeck et les tirs d’obus sur des villages du Akkar, qui rappellent la corrélation totale entre la situation aux frontières et les développements sur le terrain syrien ». « Si ces troubles venaient à se produire, ils serviraient de réponse implicite claire à toute tentative de préserver la neutralité du Liban, conformément au rapport final de la réunion du groupe international de soutien au Liban, qui s’est tenue mercredi dernier en marge des travaux de l’Assemblée générale de l’ONU. »
Les mêmes milieux relèvent que ces appréhensions portant sur des troubles sécuritaires coïncident avec des informations faisant état d’une prochaine attaque du Hezbollah et des forces syriennes régulières contre les régions de Kalamoun, Zabadani et du jurd de Ersal (zones frontalières). Ces informations apporteraient ainsi un démenti aux indications sur un présumé retrait du Hezbollah de Syrie et élimineraient tout espoir de mise en œuvre de la déclaration de Baabda au stade actuel.
Ces atteintes sécuritaires délibérées viseraient en effet à empêcher la mise en œuvre des résultats de la réunion de soutien au Liban. D’ailleurs, des sources de la délégation libanaise officielle à New York (citées par les sources d’al-Raï) n’auraient pas caché leur crainte de voir des développements se produire dans le but de torpiller le résultat des concertations diplomatiques à New York, qui avaient abouti à un appui international ferme à la neutralité du Liban. « Les acteurs locaux et régionaux qui s’estiment lésés par la neutralité du Liban ne laisseront pas cet appui international passer facilement », ont estimé les sources de la délégation.
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