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Le manque de fonds prive d'écoles de nombreux réfugiés

Le manque de fonds destinés aux organisations de l'ONU en charge de la crise syrienne signifie qu'une minorité d'enfants de réfugiés au Liban pourront fréquenter l'école cette année, ont affirmé mardi des représentants de ces agences.

Le représentante de l'UNICEF au Liban, Annamaria Laurini, a affirmé que seulement 68.000 enfants syriens pourraient suivre les programmes éducatifs à cause du manque de fonds.

Lors d'une réunion avec la presse à Beyrouth, elle a averti que les enfants privés de toutes formes d'éducation risquent de se retrouver "sans avenir".

Les enfants représentent 52% des 756.000 réfugiés syriens qui ont fui leur pays pour le Liban.

L'UNICEF avait l'espoir d'offrir une assistance éducative à 200.000 enfants.

"Dire que nous faisons face à un défi éducatif au Liban est un euphémisme", a souligné pour sa part le représentant du Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR), Ninette Kelley.

Une campagne pour une levée de fonds de 1,6 milliard de dollars pour les agences de l'ONU travaillant en Syrie s'est soldée par seulement 27% de l'objectif, a-t-elle dit.

"Ce sont des chiffres vraiment tristes", a-t-elle reconnu.

Les 30 mois de guerre en Syrie ont causé la mort de 110.000 personnes, selon une ONG syrienne et forcé d'après l'ONU des millions d'autres à quitter leur domicile pour se réfugier dans villes du pays ou à choisir l'exil, ce qui a largement perturbé des centaines de milliers d'enfants.

Le Liban est le pays qui a accueilli le plus grand nombre de réfugiés syriens. Citant "les fonds limités et le chiffre accablant" de réfugiés, Mme Laurini a reconnu que l'ONU ne pouvait qu'aider les "plus vulnérables".

"Nous devons nous focaliser sur ceux qui n'ont pas d'autres alternatives" que l'éducation dispensée par l'ONU, a souligné Mme Laurini.

L'ONU a souligné que l'éducation ne consiste pas seulement à assurer un avenir aux enfants mais aussi faire en sorte que ceux ces derniers soit à l'abri des dangers qui les guettent comme le travail des enfants ou d'autres formes d'exploitation.

Le manque de fonds a aussi un impact sur l'accès des enfants à la santé, ont souligné les responsables de l'ONU.

"Nous devons faire face à des décisions douloureuses, c'est à dire que nous nous occupons de sauver les vies et d'offrir des soins de base", a souligné Mme Kelley.

"Combien de parents ont la possibilité d'opérer leur enfant de la cataracte? Et pourtant si l'enfant subissait une opération, il pourrait voir", et donc étudier, a-t-elle dit.

"Mais le coût (d'une telle opération) est si onéreux au Liban, et il ne s'agit pas d'une opération pouvant sauver une vie (..) C'est une décision qui brise le coeur que nous devons prendre car les conséquences sont affreuses mais nous ne pouvons pas faire mieux", a souligné Mme Kelley.

Dans un rapport publié le printemps dernier, l'UNICEF avait mis en garde contre le risque que des millions d'enfants de Syrie soient une "génération perdue".
Le manque de fonds destinés aux organisations de l'ONU en charge de la crise syrienne signifie qu'une minorité d'enfants de réfugiés au Liban pourront fréquenter l'école cette année, ont affirmé mardi des représentants de ces agences.Le représentante de l'UNICEF au Liban, Annamaria Laurini, a affirmé que seulement 68.000 enfants syriens pourraient suivre les programmes éducatifs à...