L’ambassadeur russe chez le député Samy Gemayel. Photo ANI
Reçu d’abord par le ministre sortant des Finances, Mohammad Safadi, il s’est attardé sur « le renforcement des relations économiques et financières bilatérales, auxquelles nous accordons une grande importance, en dépit des circonstances actuelles et des difficultés sécuritaires et politiques dans la région ». Précisant que « le Liban et la Russie doivent se préparer ensemble à la prochaine étape », le diplomate russe a fait état de « grands efforts diplomatiques en cours pour faire réussir la proposition russe (appelant Damas à remettre ses armes chimiques à la communauté internationale) ». Il a exhorté les parties à « appuyer la mise en œuvre de cette initiative, qui est en cours d’élaboration ». « Nul ne devrait entraver ce processus, puisqu’il porte une issue pour tous. » Il a rappelé dans ce cadre que « le mérite de la proposition russe est de tenter d’optimiser les efforts en vue d’une solution pacifique en Syrie ».
Dans ce contexte, le ministre Safadi a réaffirmé « l’attachement du Liban aux solutions pacifiques ». Il n’a pas manqué de relever néanmoins « la grande influence des événements en Syrie sur le Liban ». Le ministre des Finances a appelé dans ce cadre les États donateurs à honorer leurs engagements d’aider le Liban à gérer le dossier des réfugiés. « Le renforcement de l’armée est nécessaire pour le maintien de la sécurité et de la protection des frontières », a-t-il fait remarquer.
« Que les blocs parlementaires assument leurs responsabilités »
L’ambassadeur Zasypkin s’est ensuite rendu à Bickfaya pour un entretien avec le député Samy Gemayel. Là aussi, les répercussions de la crise syrienne, précisément la présence accrue de réfugiés et ses effets socio-démographiques, ont meublé une grande partie de la réunion. Le député Kataëb a insisté sur « l’incapacité du Liban à gérer ce nombre faramineux de réfugiés, estimé à près de deux millions. Ce problème humanitaire est devenu un fardeau pour la société libanaise, son infrastructure et ses institutions ».
Évoquant, en plus du dossier des réfugiés, les menaces sécuritaires et la crise économique, Samy Gemayel a estimé que « les grands blocs parlementaires ne doivent pas se poser en spectateurs, mais doivent assumer leurs responsabilités et s’abstenir d’imposer leurs conditions pour la formation du prochain cabinet ». « Les Libanais ne sont plus intéressés par la politique, ni par le poids des blocs parlementaires, et encore moins par le 8 Mars et le 14 Mars. Ils ne réclament que la formation d’un nouveau cabinet au plus vite », a-t-il martelé.
S’agissant de la situation à Maaloula, il a appelé l’opposition et le régime syriens à « écarter du conflit ce village chrétien historique ».
Pour sa part, l’ambassadeur Zasypkin a signalé que « des crimes ont été commis aussi bien par le régime que par l’opposition. La Russie le reconnaît et appelle aujourd’hui à un dialogue sans conditions préalables pour une solution pacifique ».
Dîner chez Arslane
Enfin, l’ambassadeur russe s’est réuni avec des membres du comité administratif du Rassemblement orthodoxe, au domicile de l’ancien vice-président de la Chambre, Élie Ferzli.
Notons que le diplomate est convié lundi à un dîner en son honneur au domicile du chef du Parti démocrate libanais, le député Talal Arslane, à Khaldé, avec des figures diplomatiques et médiatiques. Le dîner sera précédé d’un aparté entre le député Arslane et son invité. « Nous tenons à exprimer notre appréciation du rôle positif et objectif de la Russie sur le dossier syrien », a expliqué le conseiller du député Arslane, Sélim Hamadé, à l’agence d’informations al-Markaziya.
SHOU SHÉHHADÎÎÎNES.... YÎÎÎH !
14 h 37, le 12 septembre 2013