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Moyen Orient et Monde

Le régime reprend la ville stratégique d’Ariha

Appuyées par une puissante artillerie, les forces du président Bachar el-Assad ont repris hier la ville stratégique d’Ariha, dans la province d’Idlib, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG proche de l’opposition. Cette ville avait été prise le 24 août par les rebelles, parmi lesquels les islamistes du groupe Ahrar al-Cham, lié à el-Qaëda. Ce succès devrait permettre aux gouvernementaux de rétablir une liaison terrestre entre leurs bastions autour de Lattaquié, sur la côte méditerranéenne, et les secteurs toujours tenus par l’armée dans la province d’Idlib largement contrôlée par les insurgés, a précisé Rami Abdelrahman, directeur de l’OSDH. Il a ajouté que l’armée syrienne pilonnait actuellement plusieurs villes de la région afin de consolider ses positions. Des insurgés, contredisant l’OSDH, affirment que de violents combats se poursuivent à Ariha mais se montrent pessimistes sur leurs chances de repousser l’assaut gouvernemental.
De son côté, et lors d’une conférence de presse, Khaled Saleh, le porte-parole de la Coalition nationale syrienne, a réaffirmé que seul Bachar el-Assad disposait d’armes chimiques, imputant ainsi la responsabilité des dernières attaques au régime.
Signalons en outre que Bachar el-Assad a nommé Ghassan Omar Khalaf nouveau gouverneur pour la province de Hama en remplacement de son prédécesseur assassiné par les jihadistes du Front al-Nosra, a annoncé hier l’agence officielle SANA.

Frontière turque
Parallèlement, six personnes, un Turc et cinq Syriens, ont été tuées hier dans une explosion accidentelle survenue dans un entrepôt de ferraille dans la localité d’Azmarin située à quelques centaines de mètres de la frontière syrio-turque, ont rapporté les médias turc. Les six victimes concluaient une transaction sur de la ferraille collectée en territoire syrien et qui devait être acheminée en Turquie lorsqu’un obus de mortier qui se trouvait dans le lot à l’insu des parties a explosé par mégarde, ont indiqué les chaînes d’information NTV et CNN-Türk.
Toujours sur le terrain, un gazoduc a été saboté hier à l’aube dans la zone de Safira, à 25 km au nord de la ville de Deir ez-Zor, par « un groupe de terroristes armés » selon le régime, entraînant l’arrêt de l’acheminement du gaz et la fermeture d’une usine gazière qui produisait 1,5 million de m3 de gaz par jour, a rapporté l’agence officielle syrienne SANA. L’arrêt de l’acheminement de gaz va affecter, selon l’agence, l’alimentation de stations électriques. Une équipe de techniciens s’affairait à réparer ce puits, a précisé SANA.

73 milliards
Enfin, selon une étude publiée hier par le quotidien syrien al-Watan, proche du pouvoir, le coût de la reconstruction en Syrie s’élèverait à 73 milliards de dollars si elle commençait dès maintenant. Selon cette étude menée par un expert immobilier, Ammar Youssef, les bombardements, les combats et les sabotages ont détruit en deux ans et demi de manière totale ou partielle 1,5 million d’habitations. Et les infrastructures ont également été sérieusement touchées. Le pays aurait besoin de 10 000 chantiers où travailleraient 30 corps de métier, 15 000 camions et 10 000 bétonnières. Pas moins de 6 millions d’ouvriers devraient être mobilisés pour faire tourner tous ces chantiers, selon cette étude.
Appuyées par une puissante artillerie, les forces du président Bachar el-Assad ont repris hier la ville stratégique d’Ariha, dans la province d’Idlib, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), une ONG proche de l’opposition. Cette ville avait été prise le 24 août par les rebelles, parmi lesquels les islamistes du groupe Ahrar al-Cham, lié à...

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