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Sport - Tennis - Flushing Meadows

US Open : Murray déroule, les anciens font le show

Après un début de quinzaine quelque peu au ralenti, le rendez-vous new-yorkais du dernier et quatrième grand chelem de la saison a enfin été lancé hier avec une série de premiers matches bien négociés par les favoris.

Visiblement ému, l’Américain James Blake a tiré sa révérence hier suite à sa défaite face au Croate Ivo Karlovic, mettant un terme à une grande carrière issue de la génération dorée américaine qui a dominé une décennie durant le circuit ATP. Matthew Stockman/Getty Images/AFP

Les favoris au rendez-vous
Dans l’ombre de l’épouvantail Rafael Nadal, ils n’ont pas loupé leur entrée en lice. Juan Martin del Potro et Andy Murray, tous deux présents au palmarès de l’US Open, n’ont toutefois pas laissé la même impression. Le champion 2009 a peiné face à Guillermo Garcia-Lopez (6-3, 6-7, 6-4, 7-6), et son hurlement de rage après la balle de match en disait long sur son soulagement : « C’était une grosse bagarre. J’ai eu beaucoup de chance de ne pas me retrouver embarqué dans un cinquième set. Maintenant, je sais où j’en suis dans le jeu : mon coup droit est au top, mon service meilleur qu’à Cincinnati... Je suis prêt. » Andy Murray, lui, n’a même pas eu besoin de piocher dans ses réserves pour bien entamer la défense de son titre : trois sets et 1h38 lui ont suffi pour se débarrasser de Michaël Llodra (6-2, 6-4, 6-3). Il n’a commis que 5 fautes directes, pour 34 points gagnants. Il faudra aller le chercher dans ce stade qui l’a fait roi, il y a un an de cela.

Venus Williams, se souvenir des belles choses...
Être et demeurer. Même retombée au 60e rang mondial, Venus Williams conserve un charisme rare. Alors que la salle de presse était entrée en pleine effervescence pour rattraper le retard dû à la pluie, il a été frappant de voir soudain toute activité cesser dans les rangées dédiées aux journalistes américains, ces derniers convergeant vers les écrans télé pour suivre en silence les derniers points, et la défaite, de l’Américaine face à la Chinoise Jie Zheng (6-3, 2-6, 7-6). Un sentiment proche de la tendresse se lisait sur ces visages d’ordinaire presque blasés, et une trentaine de personnes s’est encore déplacée pour la conférence de presse de l’aînée des sœurs Williams, où flottait un parfum de nostalgie : « J’aimerais pouvoir encore jouer souvent comme cela, des matchs aussi fous, un public extraordinaire... J’aime ce court (le Louis-Armstrong, NDLR), il a un côté très intime. » Et, une chose est sûre, on l’y reverra l’an prochain : « Je veux encore revivre de tels moments. »

... et écrire encore des pages dans le livre des records
Dans le jeu, Venus Williams n’a plus grand-chose à voir avec l’élégante gazelle qui servait plus fort que les autres et ne dédaignait pas venir chercher ses points au filet. Mais la septuple lauréate en grand chelem sait toujours se bagarrer, en témoignent les trois heures et deux minutes de lutte livrée à Jie Zheng, elle-même deux fois demi-finaliste en Majeurs. Ensemble, elles ont écrit le cinquième plus long match de l’ère Open à New York. Le record reste propriété, pour quatorze minutes, de Samantha Stosur et Nadia Petrova, en 2011.

Ça grogne dans les vestiaires
La chaleur était au rendez-vous depuis le début de cet US Open. Mercredi, l’autre élément climatique fondamental du dernier grand chelem de l’année s’est invité à la fête : la pluie. Omniprésente de midi jusqu’au milieu de la session de nuit, elle a entraîné le report de nombreux matchs féminins, dont celui de Serena Williams, et fait grincer des dents parmi les joueurs : « En France, on sait faire dans l’autoflagellation, mais il faut aussi savoir dire que ça n’est pas forcément mieux ailleurs, a grincé Nicolas Mahut. La manière dont ils ont géré les nombreuses averses ne nous a pas tenus très informés de l’évolution de la situation... Ce genre de choses n’arriverait pas à Roland-Garros. » Cette protestation est venue s’ajouter à un motif d’irritation récurrent parmi les joueurs non abonnés au central ou au Louis-Armstrong : les conditions de jeu s’avèrent cette année très différentes d’un court annexe à un autre, couvrant un large spectre allant du rapide à l’assez lent... sans même évoquer le cas particulier du court n° 17 et ses rebonds pour le moins aléatoires.

Blake sort par la grande porte
Il a livré un beau baroud d’honneur. Sans doute inspiré par les adieux réussis de son pote Andy Roddick dans ce même tournoi l’an dernier, James Blake a fait vibrer les quelques milliers de spectateurs qui étaient restés le voir refermer à la fois cette journée de tennis et sa carrière à la lueur des projecteurs. Pour sa dernière sur le circuit professionnel, l’ancien n° 4 mondial s’est offert une sortie qui n’est pas sans rappeler ce que lui-même qualifie de « mon plus grand et mon pire souvenir à la fois : ma défaite contre Andre Agassi en quarts de finale ici, en 2005 ». La session de nuit, le public debout, les cinq sets, et bien sûr la dramatique d’un match qu’il a contrôlé au point de mener deux manches à rien, avant de le perdre au jeu décisif du dernier set : la similitude entre ces deux parties marquantes de sa carrière est troublante, le clin d’œil du destin cruel. À 6 points à 2 et sous les applaudissements d’un public qui avait déjà compris, Karlovic met un terme à la carrière de Blake (6-7, 3-6, 6-4, 7-6, 7-6). So long, James.

Résultats

Simple messieurs (1er tour) :
Alex Bogomolov (Rus) bat Benoît Paire (Fra/n° 24) 7-5, 2-6, 6-4, 5-7, 7-6 (7/5)
Tim Smyczek (É-U) bat James Duckworth (Aus) 3-6, 6-2, 6-4, 6-1
Marcel Granollers (Esp) bat Jurgen Zopp (Est) 6-1, 3-6, 1-6, 6-3, 6-4
Rajeev Ram (É-U) bat Fabio Fognini (Ita/n° 16) 6-1, 6-2, 6-2
Oleksandr Dolgopolov (Ukr) bat David Goffin (Bel) 6-2, 6-4, 6-4
Mikhail Youzhny (Rus/n° 21) bat Nicolas Mahut (Fra) 6-4, 6-4, 7-6 (7/4)
Evgeny Donskoy (Rus) bat Jurgen Melzer (Aut/n° 29) 7-5, 6-3, 7-6 (7/3)
Peter Gojowczyk (All) bat Igor Sijsling (P-B) 7-6 (9/7), 2-6, 6-4, 6-1
Lleyton Hewitt (Aus) bat Brian Baker (É-U) 6-3, 4-6, 6-3, 6-4
Juan Martin Del Potro (Arg/
n° 6) bat Guillermo Garcia-Lopez (Esp) 6-3, 6-7 (5/7), 6-4, 7-6 (9/7)
Andy Murray (G-B/n° 3) bat Michaël Llodra (Fra) 6-2, 6-4, 6-3
Leonardo Mayer (Arg) bat Victor Hanescu (Rou) 7-6 (7/4), 6-4, 3-6, 7-6 (7/4)
Andreas Seppi (Ita/n° 20) bat Xavier Malisse (Bel) 6-3, 3-6, 7-5, 7-5
Somdev Devvarman (Ind) bat Lukas Lacko (Svk) 4-6, 6-1, 6-2, 4-6, 6-4
Stanislas Wawrinka (Sui/n° 9) bat Radek Stepanek (Tch) 7-6 (7/2), 6-3, 6-2
Ivo Karlovic (Cro) bat James Blake (É-U) 6-7 (2/7), 3-6, 6-4, 7-6 (7/2), 7-6 (7/2)
Marcos Baghdatis (Chy) bat Go Soeda (Jpn) 6-4, 6-3, 6-1
Somdev Devvarman (Ind) bat Lukas Lacko (Svk) 4-6, 6-1, 6-2, 4-6, 6-4
Kevin Anderson (Af-S/n° 17) bat Daniel Brands (All) 7-5, 4-6, 6-2, 6-3

Simple dames (2e tour) :
Jamie Hampton (É-U/n° 23) bat Kristina Mladenovic (Fra) 7-5, 6-4
Sloane Stephens (É-U/n° 15) bat Urszula Radwanska (Pol) 6-1, 6-1
Zheng Jie (Chn) bat Venus Williams (É-U) 6-3, 2-6, 7-6 (7/5)
Carla Suarez (Esp/n° 18) bat Coco Vandeweghe (É-U) 6-3, 6-4
Agnieszka Radwanska (Pol/
n° 3) bat Maria Teresa Torro (Esp) 6-0, 7-5
Anastasia Pavlyuchenkova (Rus/n° 32) bat Ashleigh Barty (Aus) 6-4, 6-0
Laura Robson (G-B/n° 30) bat Caroline Garcia (Fra) 6-4, 7-6 (7/5)
Li Na (Chn/n° 5) bat Sofia Arvidsson (Suè) 6-2, 6-2.
Les favoris au rendez-vousDans l’ombre de l’épouvantail Rafael Nadal, ils n’ont pas loupé leur entrée en lice. Juan Martin del Potro et Andy Murray, tous deux présents au palmarès de l’US Open, n’ont toutefois pas laissé la même impression. Le champion 2009 a peiné face à Guillermo Garcia-Lopez (6-3, 6-7, 6-4, 7-6), et son hurlement de rage après la balle de match en disait...
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