En prévision d’une éventuelle frappe contre le régime syrien, Paris a décidé l’envoi au large des côtes syriennes de l'une de ses frégates les plus modernes, le Chevalier Paul, révèle Jean Guisnel dans les colonnes du l'hebdomadaire Le Point.
Cette frégate antiaérienne devrait rejoindre la flotte internationale actuellement déployée face aux côtes syriennes et qui comprend, entre autres, quatre destroyers américains.
"Le Chevalier Paul, l'un des navires français les plus modernes et les plus puissants, serait extrêmement utile si le régime syrien tentait d'envoyer ses avions contre les navires des marines occidentales", précise M. Guisnel.
Aucune confirmation n’a pu être obtenue auprès du ministère de la Défense, précise Le Point.
La préfecture maritime de Méditerranée a toutefois confirmé à Reuters que la frégate Chevalier Paul a quitté son port d'attache de Toulon. La frégate Chevalier Paul se dirige vers une zone non spécifiée en Méditerranée, a-t-on ajouté de même source. La préfecture maritime précise qu'il s'agit d'une sortie programmée de ce bâtiment de guerre et invite à ne pas établir de lien de cause à effet avec le conflit syrien.
Pour renforcer le dispositif français en Méditerranée, l'éventualité d'un envoi du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle a été évoquée ces derniers jours, poursuit Jean Guisnel, qui ajoute toutefois que "son programme actuellement prévu n'a finalement pas été modifié".
Concernant les missiles de croisière, la France dispose du SALP-EG, embarqué sur les Mirage 2000, ainsi que sur les Rafale de l'armée de l'air et de la marine. Ce missile a été tiré pour la première fois par les Français contre des cibles libyennes en 2011 et "il serait susceptible d'être utilisé contre Damas depuis une distance supérieure à 250 kilomètres, c'est-à-dire en principe hors de portée des défenses antiaériennes syriennes", précise M. Guisnel.
Cette frégate antiaérienne devrait rejoindre la flotte internationale actuellement déployée face aux côtes syriennes et qui comprend,...
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