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Syrie : la Grèce très attentive à une éventuelle action militaire

La Grèce, qui occupe une position stratégique en Méditerranée orientale, est en "contact permanent" avec ses alliés en Europe et à l'Otan s'agissant des préparatifs pour une éventuelle action militaire en Syrie, a-t-on appris mercredi de source diplomatique.

"La Grèce surveille toute évolution en Syrie et elle est en contact permanent avec l'Union européenne, l'Otan et les pays du Golfe", a indiqué à l'AFP une source diplomatique.

Le ministre des Affaires étrangères, Evangélos Vénizélos, multiplie les entretiens depuis la début de la semaine : mercredi avec l'ambassadeur du Royaume-Uni à Athènes, John Kittmer, puis par téléphone avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, selon une communiqué ministériel.

Mardi, "le chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, avait appelé au téléphone M. Vénizélos pour aborder les évolutions en Syrie", selon la même source qui a également fait état de discussions de M. Vénizélos "avec ses homologues français et belge, Laurent Fabius et Didier Reynders".

De son côté, le président de la République grecque, Carolos Papoulias, qui n'exerce que des fonctions honorifiques, a indiqué aux médias "que ceux qui décident doivent considérer avec beaucoup d'attention la question d'une éventuelle intervention en Syrie".

Le vice-ministre des Affaires étrangères, Dimitris Kourkoulas, a estimé à la télévision publique grecque(DT), cité par l'Agence de presse grecque (Ana, semi-officielle), que "l'intérêt de la Grèce était la stabilisation en Syrie", se disant en faveur "d'une solution politique".

"L'objectif de la Grèce doit être l'amélioration de son rôle dans la région et de servir les intérêts du pays", a ajouté M. Kourkoulas .

Cette intense activité diplomatique traduit les appréciations divergentes des conséquences pour la Grèce d'une intervention en Syrie : le risque de faire fuir les investisseurs du pays en crise, mais aussi la possibilité de renforcer le rôle géopolitique d'Athènes dans la région.

"La Grèce est le bastion de la stabilité dans la région", a déclaré mardi le Premier ministre, Antonis Samaras qui avait fait en août une visite aux Etats-Unis et s'était entretenu avec le président américain Barack Obama.

Le principal parti grec d'opposition, le Syriza (gauche radicale) a fait part mercredi de son opposition à toute "implication directe ou indirecte" en Syrie car "cela va renforcer la déstabilisation géopolitique dans la région ce qui est dangereux pour la paix internationale".

Selon des articles parus mardi dans certains quotidiens grecs, "Washington aurait demandé à Athènes d'aider" les alliés en cas d'intervention en Syrie via surtout les bases militaires de l'Otan en Crète (sud), ce qui a aussitôt été démenti par une source gouvernementale grecque, citée par l'Ana.

La base de l'Otan en Crète, comme celle située en Italie, pays méditerranéen voisin, a été utilisée par des forces militaires engagées par la France pendant l'opération libyenne, en 2011, dans le cadre de la résolution 1973 de l'ONU.

Historiquement pro-arabe, la Grèce a renforcé ces dernières années ses relations avec Israël dans les domaines économique et militaire au grand dam de la Turquie, avec laquelle Athènes a des différends sur des questions territoriales dans la mer Egée, qui sépare les deux pays frontaliers.
La Grèce, qui occupe une position stratégique en Méditerranée orientale, est en "contact permanent" avec ses alliés en Europe et à l'Otan s'agissant des préparatifs pour une éventuelle action militaire en Syrie, a-t-on appris mercredi de source diplomatique."La Grèce surveille toute évolution en Syrie et elle est en contact permanent avec l'Union européenne, l'Otan et les pays du...