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Économie - Liban - Conjoncture

Zmokhol : Profiter de la crise pour entreprendre des réformes

Alors que la grève générale prévue le 4 septembre prochain par les organismes économiques se précise, le président du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL) Fouad Zmokhol appelle à ne pas céder au fatalisme.
Au lendemain de l’annonce par les organismes économiques d’une grève générale le 4 septembre prochain si rien n’était fait d’ici là pour former un gouvernement, le président du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL) Fouad Zmokhol a fait le point sur la situation économique avec le ministre sortant de l’Éducation Hassan Diab. « Le pays traverse une période instable à plusieurs niveaux, a indiqué M. Zmokhol. Il fait face à une crise politico-sécuritaire interne, les pays voisins sont en guerre et le reste du monde ne se remet toujours pas de la crise financière qui l’a secoué il y a quelques années ».
Selon le président du RDCL, toutes les tranches de la population sont affectées par cette situation inédite. « Les chefs d’entreprise sont confrontés à des reculs alarmants de leurs ventes, les grandes sociétés n’osent plus investir ni s’accroître et les petites et moyennes entreprises (PME) sont les plus touchées, car elles arrivent à peine à combler leur dette et déficit et à assurer leurs dus mensuels », a-t-il indiqué. « D’autre part, les salariés sont eux aussi confrontés à une baisse de leurs rentrées et rongés par une rude inflation, les poussant à un net recul de leur niveau et qualité de vie », a poursuivi M. Zmokhol, soulignant par ailleurs que les derniers chiffres relatifs au chômage des jeunes diplômés avaient atteint des pics « graves et alarmants ».
Mais pour le président du RDCL, il ne sert à rien de se contenter de constater les dégâts et « l’idéal serait de se fixer des objectifs réalisables qui puissent servir de bouée de secours à notre économie ». « Les chefs d’entreprise ont déjà commencé à se réorganiser, à restructurer leurs dettes et réduire leurs coûts, ils se battent pour trouver de nouveaux marchés et des produits innovateurs », a affirmé M. Zmokhol.
Concernant le domaine de l’éducation, le président du RDCL a considéré qu’il était également temps de restructurer le secteur. « Est-il normal que l’instituteur d’une école publique consacre plus de 10 % de ses revenus pour inscrire ses enfants dans des écoles privées ? » Pour lui, « l’éducation est et devrait rester notre pilier central social et économique ». « De nombreux instituteurs méritent une révision à la hausse de leurs salaires, mais nous croyons fermement à des augmentations étudiées sur base de mérite, d’ancienneté et de résultats », a opiné M. Zmokhol, précisant que le financement de la grille « devrait être effectué sans recours à une augmentation de taxes qui donnerait le coup de grâce à l’économie ».
Pour le président du RDCL, la situation n’est pas une fatalité. « C’est le moment ou jamais pour entreprendre des réformes structurelles. Profiter de la crise pour corriger nos plus grandes lacunes et se tenir prêts à faire face au développement et à la croissance qui ne peuvent que refaire surface après la tempête », a-t-il conclu.
Au lendemain de l’annonce par les organismes économiques d’une grève générale le 4 septembre prochain si rien n’était fait d’ici là pour former un gouvernement, le président du Rassemblement des dirigeants et chefs d’entreprise libanais (RDCL) Fouad Zmokhol a fait le point sur la situation économique avec le ministre sortant de l’Éducation Hassan Diab. « Le pays traverse...
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