Selon le président du RDCL, toutes les tranches de la population sont affectées par cette situation inédite. « Les chefs d’entreprise sont confrontés à des reculs alarmants de leurs ventes, les grandes sociétés n’osent plus investir ni s’accroître et les petites et moyennes entreprises (PME) sont les plus touchées, car elles arrivent à peine à combler leur dette et déficit et à assurer leurs dus mensuels », a-t-il indiqué. « D’autre part, les salariés sont eux aussi confrontés à une baisse de leurs rentrées et rongés par une rude inflation, les poussant à un net recul de leur niveau et qualité de vie », a poursuivi M. Zmokhol, soulignant par ailleurs que les derniers chiffres relatifs au chômage des jeunes diplômés avaient atteint des pics « graves et alarmants ».
Mais pour le président du RDCL, il ne sert à rien de se contenter de constater les dégâts et « l’idéal serait de se fixer des objectifs réalisables qui puissent servir de bouée de secours à notre économie ». « Les chefs d’entreprise ont déjà commencé à se réorganiser, à restructurer leurs dettes et réduire leurs coûts, ils se battent pour trouver de nouveaux marchés et des produits innovateurs », a affirmé M. Zmokhol.
Concernant le domaine de l’éducation, le président du RDCL a considéré qu’il était également temps de restructurer le secteur. « Est-il normal que l’instituteur d’une école publique consacre plus de 10 % de ses revenus pour inscrire ses enfants dans des écoles privées ? » Pour lui, « l’éducation est et devrait rester notre pilier central social et économique ». « De nombreux instituteurs méritent une révision à la hausse de leurs salaires, mais nous croyons fermement à des augmentations étudiées sur base de mérite, d’ancienneté et de résultats », a opiné M. Zmokhol, précisant que le financement de la grille « devrait être effectué sans recours à une augmentation de taxes qui donnerait le coup de grâce à l’économie ».
Pour le président du RDCL, la situation n’est pas une fatalité. « C’est le moment ou jamais pour entreprendre des réformes structurelles. Profiter de la crise pour corriger nos plus grandes lacunes et se tenir prêts à faire face au développement et à la croissance qui ne peuvent que refaire surface après la tempête », a-t-il conclu.