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Liban

Comment instituer la non-violence dans les écoles

Pédagogue depuis près de trente ans et cofondatrice d’Aunohr, Ogarit Younan ambitionne d’institutionnaliser le modèle de l’enseignement de la non-violence dans les écoles libanaises. Elle vient de lancer son ininitiative pour la mise en place du réseau des écoles non violentes qui a déjà reçu des échos positifs parmi certaines institutions scolaires.
Ayant à son crédit la formation de dizaines d’écoles privées et publiques, ainsi que de 3 000 professeurs et enseignants aux méthodes de formation et d’enseignement actives, Ogarit Younan projette de créer un véritable chantier pour réformer « le concept de l’école classique autoritaire ». Depuis plusieurs années, 1985 plus précisément, elle travaille à l’élaboration de programmes et de méthodes offrant des techniques d’éducation visant à aboutir à « une école complètement non violente ».
Il s’agit de former et de préparer, dès le plus jeune âge, les enfants et les éducateurs à un enseignement global non confessionnel, orienté vers la démocratie et la diversité, en leur proposant des matières sur la non-violence, mais également tout un ensemble de messages et de moyens pédagogiques pouvant influer sur leur comportement au sein des institutions scolaires et en société.
Le système s’adresse non seulement aux écoliers, « mais aussi aux parents, aux enseignants, aux administrateurs de l’école, jusqu’au chauffeur du bus qui conduit les enfants à l’école », précise Mme Younan.
Elle dénonce en outre ce qu’elle considère être « une erreur stratégique dans l’éducation de l’être humain, saturé de matières techniques certes utiles, mais qui ne lui apprendront jamais à vivre ou à résoudre les conflits ».
« L’école lance la balle dans le camp des parents à qui elle fait assumer la responsabilité de cette tâche alors que les parents comptent sur l’institution scolaire pour le faire. Nous sommes dans un cercle vicieux », constate la pédagogue.
C’est d’ailleurs la raison qui l’a amenée à établir un système désormais consacré dans un manuel, qui s’adresse à tous ceux qui ont un rôle à jouer sur le plan éducatif. Le modèle vient s’ajouter à une série d’expériences réussies menées notamment en Espagne, en Belgique, au Canada, en France et dans les pays scandinaves, dans un effort pour juguler la montée de la violence dans les établissements scolaires.
Pour concrétiser son projet, Ogarit Younan a réussi à motiver des mécènes et bailleurs de fond pour parrainer ce réseau à travers le soutien aux écoles qui décideraient de s’y rallier. Craignant pour l’avenir de leurs enfants et pour les générations à venir, plusieurs d’entre elles ont déjà exprimé leur enthousiasme à l’idée et seraient prêtes à s’engager activement dans ce qui promet de devenir une véritable révolution de l’éducation citoyenne.
Pédagogue depuis près de trente ans et cofondatrice d’Aunohr, Ogarit Younan ambitionne d’institutionnaliser le modèle de l’enseignement de la non-violence dans les écoles libanaises. Elle vient de lancer son ininitiative pour la mise en place du réseau des écoles non violentes qui a déjà reçu des échos positifs parmi certaines institutions scolaires. Ayant à son crédit la...

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