Rechercher
Rechercher

Culture - Qu’est-ce que vous me chantez là ?

« La Bamba », plus internationale que latino

Bien avant Julio Iglesias et les Gipsy Kings, Ritchie Valens fut le premier Latino à figurer au top 50 des ventes de disques aux États-Unis, avec « La Bamba ».

C’est en janvier 1959 que Richie Valens sort La Bamba, un titre inspiré d’une chanson de mariage mexicaine, mais qui ne sera un succès qu’après sa disparition. Pourquoi ? Parce que le 3 février, un mois après la sortie de cette chanson, Ritchie Valens trouve la mort en même temps que Buddy Holly et Big Bopper dans un accident d’avion à Clear Lake dans l’Iowa lors d’une tournée à travers les États-Unis. Il n’avait que 17 ans. Don McLean leur rendra d’ailleurs un vibrant hommage en 1971 dans une chanson émouvante intitulée American Pie.
La Bamba est donc un air traditionnel mexicain, originaire de l’État de Veracruz, à l’est du Mexique. Que raconte-t-elle exactement ?
Vers le 16 ou 17 mai 1683, on est venu sonner les cloches dans une hacienda dans les dunes de Malibrán, propriété de Doña Beatriz del Real, pour annoncer l’approche du pirate hollandais Laurens De Graaf. Cela va inspirer un musicien, joueur de jarana (sorte de guitare), surnommé « El Guaruso » qui composera une chansonnette sur la mélodie de ce qui allait être celle du refrain de La Bamba, et qui pourrait être un air des soldats de la marine espagnole : « Dring dring, que sonnent les cloches de Malibrán car les pirates viendront, viendront pas... Dring dring, que sonnent les cloches de Medellín, qu’elle sonnent et résonnent. »
Tous les hommes de la hacienda devaient se rendre en mer pour éventuellement se battre contre le pirate. Doña Beatriz del Real demandera à son majordome ce qu’il comptait faire. Celui-ci lui répond par cette phrase : « Yo no soy marinero, pero aquí seré » (« Je ne suis pas marin, mais je serai ici »). Finalement, le pirate accostera sur une autre plage et la bataille a été évitée. Au lieu de cela, une grande fête a été organisée, et « El Guaruso » composera pour l’occasion cette chanson, La Bamba, mot qui signifie fête dans une langue africaine.
Il existe également d’innombrables variantes. Le mot « bamba » pourrait venir du verbe espagnol « bambalear » (se dandiner, se balancer). Mais une autre hypothèse est que le mot dérive de « bambarria », action inutile car elle arrive trop tard. La chanson aurait été satirique, se moquant des efforts déployés pour engager des soldats dans la marine après le siège de Veracruz en 1683 par le pirate hollandais Laurens De Graaf, dénonçant ainsi le fait qu’il aurait fallu s’en préoccuper avant.
Enfin, « Bamba » était le nom de la capitale d’un duché de l’empire Kongo (actuellement République démocratique du Congo). Une danse locale porterait ce nom et aurait été importée au Mexique par les esclaves.
En 1958, lorsque Richie Valens enregistre une version rock’n’roll de La Bamba en face B du single Donna, près de cent cinquante artistes vont l’imiter et cet air deviendra indémodable, transmissible de génération en génération, surtout lorsqu’il s’agit de faire la fête.
C’est en janvier 1959 que Richie Valens sort La Bamba, un titre inspiré d’une chanson de mariage mexicaine, mais qui ne sera un succès qu’après sa disparition. Pourquoi ? Parce que le 3 février, un mois après la sortie de cette chanson, Ritchie Valens trouve la mort en même temps que Buddy Holly et Big Bopper dans un accident d’avion à Clear Lake dans l’Iowa lors d’une tournée...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut