Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’était en journée dit « scandalisé » par les allégations d’utilisation d’armes chimiques. Pour leur part, les États-Unis ont refusé de parler d’une « ligne rouge » qu’aurait franchie le régime syrien, un an après que le président Barack Obama eut tracé cette limite à ne pas transgresser. Le plus haut gradé américain, Martin Dempsey, a ainsi soutenu qu’une intervention militaire américaine en Syrie ne déboucherait pas sur une situation favorable aux États-Unis, les rebelles syriens ne soutenant pas les intérêts de Washington. L’UE a également réclamé une enquête « immédiate et approfondie ». Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé que si les informations sur l’usage d’armes chimiques par le régime syrien étaient confirmées, il s’agirait d’une « atrocité sans précédent ». Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a pour sa part espéré que les soutiens du régime syrien se « réveillent » et « réalisent sa nature criminelle et barbare ». De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a affirmé, selon la presse, que si les accusations d’utilisation d’armes chimiques en Syrie étaient avérées, elles constitueraient « un crime effroyable ». Elle a également réclamé un élargissement du mandat de l’ONU et la coopération du régime syrien. Mme Merkel a toutefois de nouveau exclu des livraisons d’armes à l’opposition.
Plus proche de nous, la Turquie a demandé aux inspecteurs de l’ONU d’enquêter sur l’attaque présumée, disant suivre la situation « avec une vive préoccupation ». Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a relayé les accusations contre Damas. « En Syrie, le régime a utilisé des armes chimiques, et ce n’est pas la première fois », a-t-il affirmé. Le chef de la diplomatie saoudienne a également demandé une réunion « immédiate » du Conseil de sécurité de l’ONU. « Nous avons été horrifiés, avec le reste du monde, par le massacre odieux commis dans des villes syriennes par des armes chimiques prohibées par la loi internationale et qui a fait des centaines de victimes innocentes parmi les civils, dont une majorité de femmes et d’enfants. Un crime commis de sang-froid et sous le regard du monde », a déclaré le prince Saoud. De même, le secrétaire général de la Ligue arabe a appelé les enquêteurs de l’ONU, actuellement en Syrie, à inspecter « immédiatement » la région de Damas qui aurait été la cible de l’utilisation de gaz toxiques. Dénonçant un « crime », la ligue a demandé à ce que ses auteurs soient traduits « devant la justice pénale internationale ».
(Sources : agences)