Mgr Bustros s’exprimait à l’issue d’une réunion des représentants de ces Églises au siège de l’archevêché de Beyrouth, au cours de laquelle ils ont condamné l’attentat de Roueiss (15 août), dans la banlieue sud, qui a fait 27 morts au moins, et plusieurs centaines de blessés. Dirigé contre le périmètre de sécurité du Hezbollah, cet attentat semble être l’œuvre d’un groupe jihadiste qui opère en Syrie.
Ont signé la pétition de condamnation les évêques Cyrille Bustros (grec-catholique), Boulos Matar (maronite), Georges Saliba et Daniel Kourié (syriaques-orthodoxes), le pasteur Habib Badr ainsi que des représentants des Églises chaldéenne, grecque-orthodoxe et arménienne.
« Nous partageons la tristesse et la douleur des parents des victimes innocentes tombées dans cet odieux attentat. Leurs frères et leurs fils sont les nôtres. Que Dieu les prenne dans sa miséricorde, avec tous ceux qui sont récemment tombés, victimes de l’extrémisme et du fanatisme, qu’ils soient religieux ou politique. Et nous citons en premier les militaires », affirme le communiqué.
« Ceux qui commettent ces crimes (...) ont d’abord vendu leur conscience. Dieu, la patrie et l’histoire les condamneront, et l’État est tenu de les identifier et de les livrer à la justice », ajoute le texte. Et de faire assumer « aux consciences des hommes politiques et chefs de partis (au Liban) la responsabilité de ce qui se produit », en les exhortant de « mettre fin à leurs divisions et de faciliter la formation d’un gouvernement, pour épargner au Liban la discorde qui frappe aux portes ».
Le communiqué proteste enfin contre l’enlèvement en Syrie des évêques Boulos Yazigi (grec-orthodoxe) et Youhanna Ibrahim (syriaque-orthodoxe), dont on demeure sans nouvelles et demande que « les instances régionales et internationales » s’intéressent à leur sort et les retrouvent, « ainsi que tous les otages, prêtres ou laïcs » portés disparus.
commentaires (1)
oui, mais certains partis pensent à leurs intérêts
Talaat Dominique
11 h 21, le 19 août 2013