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Sport

Bayern Munich : les premières interrogations de l’ère Guardiola

Combien de temps durera l’idylle entre Pep Guardiola et le Bayern Munich ? Il est encore trop tôt pour répondre à la question, mais les méthodes de l’entraîneur espagnol interpellent déjà.

Pep Guardiola avait tout gagné avec le FC Barcelone. Il a souhaité s’en aller à ce qui s’apparentait à la fin de son cycle, après une année éprouvante passée à combattre José Mourinho sur le rectangle vert et sur le terrain médiatique.
Le voilà qui revient cette année à la tête du Bayern Munich... qui vient de tout gagner. La position du technicien espagnol en est presque inconfortable. Il est forcément plus facile pour un entraîneur de débarquer au sein d’un club qui a connu des désillusions et qui rêve de lendemains meilleurs. Là, le voilà qui tient les rênes d’un groupe parvenu à exploiter tout son potentiel sous les ordres de Jupp Heynckes, qui a lui pu jouer sur le ressort des défaites passées.
Voilà donc Guardiola condamné à réussir. L’Espagnol, au talent d’entraîneur incontestable, arrive avec ses idées et entend bien les appliquer. Mais comment faire accepter le changement à tout un environnement bavarois ? La lune de miel entre Guardiola et le paysage footballistique allemand est même déjà finie. Plus de superlatifs majestueux pour présenter ce qui s’apparentait à un coup de maître réalisé par les dirigeants du Bayern. Non, aujourd’hui, les médias s’interrogent sur le management de Guardiola.

Le cas Thiago Alcantara fait jaser
L’arrivée de Thiago Alcantara n’a ainsi pas été accueillie avec une grande joie. Outre le fait qu’il soit représenté par le frère de Pep Guardiola et qu’il prenne le risque d’être considéré comme le petit protégé du coach, le milieu de terrain débarque dans un secteur de jeu déjà bien bouché, où évolue le chouchou Schweinsteiger. « Je ne sais pas ce qu’il compte faire avec moi », avait avoué Schweinsteiger aux médias allemands. Tout juste élu joueur de l’année par les journalistes d’outre-Rhin, l’Allemand de 29 représente une institution au Bayern. Voir Guardiola y toucher pourrait créer quelques remous.
Pour l’instant, Guardiola bénéficie évidemment du soutien inconditionnel de ses dirigeants, mais le journal Abendzeitung assure qu’une « sensation de malaise est palpable », du fait de certaines décisions de l’entraîneur espagnol.
Durant les matches de préparation, certains essais n’ont pas été du goût de tout le monde : Mandzukic a été trimballé sur les ailes, Lahm a même été installé dans un entrejeu à trois hommes. Les entraînements sont parfois également accueillis d’un œil circonspect. « Je n’ai jamais eu un entraîneur qui changeait autant de choses », a glissé l’attaquant Claudio Pizarro. Le groupe bavarois, plus fourni que jamais, sait qu’il repart de zéro avec Guardiola, dont la mission est d’améliorer la meilleure équipe d’Europe la saison dernière. Pas une mince affaire.
La défaite face au Borussia Dortmund en Supercoupe d’Allemagne (2-4), la seule que le Bayern a dû essuyer jusque-là, a fait ressurgir quelques démons d’un autre temps, lorsque le club allemand, alors entraîné par le mentor de Guardiola Louis Van Gaal, peinait à trouver son équilibre. Là où certains auraient joué la continuité, l’Espagnol a décidé de rebattre les cartes. Ce nouveau Bayern doit être à son image, il ne sera pas le simple prolongement de celui de Heynckes. Cela demande du temps et un dialogue permanent avec ses joueurs. Arrivera-t-il à souder son groupe autour de son projet de jeu, quitte à laisser des plumes en cours de route ?
Pep Guardiola avait tout gagné avec le FC Barcelone. Il a souhaité s’en aller à ce qui s’apparentait à la fin de son cycle, après une année éprouvante passée à combattre José Mourinho sur le rectangle vert et sur le terrain médiatique.Le voilà qui revient cette année à la tête du Bayern Munich... qui vient de tout gagner. La position du technicien espagnol en est presque...

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