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Moyen Orient et Monde - Pourparlers de paix

Les Palestiniens attendent d’Israël qu’il dévoile son jeu

Experts et responsables palestiniens sont unanimes : les pourparlers de paix relancés à Washington doivent avant tout servir à tester les intentions d’Israël et à lui faire porter la responsabilité d’un éventuel échec.
Si les deux parties ont accepté mardi lors d’une réunion inaugurale sous parrainage américain de chercher un accord de paix dans les neuf mois, un objectif « à portée de vue » selon l’Union européenne, les Palestiniens, eux, se montrent beaucoup plus dubitatifs. « Tout le monde sait que si les activités de colonisation continuent, cela signifie que les négociations sont vouées à l’échec et doivent cesser, a prévenu M. Abed Rabbo, le négociateur palestinien. Et les Américains en sont parfaitement conscients, ils devront donc décider s’ils veulent ou non de véritables négociations. »
Comme preuve de motivation au dialogue, le gouvernement Netanyahu s’était engagé à libérer 104 prisonniers incarcérés avant les accords d’Oslo en 1993, une décision approuvée dimanche en Conseil des ministres malgré l’opposition du nationaliste religieux (et ministre de l’Économie) Naftali Bennett. « Si un terroriste est capturé, il faut le tuer », aurait-il dit selon des médias israéliens, ajoutant assumer le fait d’« avoir tué beaucoup d’Arabes dans (sa) vie ».
« Des déclarations aussi atroces traduisent une culture de haine et de racisme, même au plus haut niveau de l’exécutif, qui est le résultat de décennies d’occupation militaire israélienne dans l’impunité », a dénoncé une dirigeante palestinienne, Hanane Achraoui, dans un communiqué. Selon un expert, Hani Habib, « ces prisonniers auraient dû être libérés après la signature des accords d’Oslo, il y a 20 ans, donc cela ne peut pas être considéré comme une faveur exceptionnelle en échange d’un retour aux négociations ».

Voués à l’échec
Les pourparlers qui doivent porter sur le statut final : les frontières d’un futur État palestinien, les colonies juives, la sécurité, Jérusalem-Est et les réfugiés palestiniens, afin de conclure un accord de paix, semblent « voués à l’échec » affirme le politologue AbdelMajid Souilem. « Le but de ces négociations est de faire plaisir aux Américains », « afin qu’ils gardent un rôle dans la région. L’opinion publique palestinienne ne pense pas que ces négociations soient dans l’intérêt du peuple palestinien, mais uniquement le fruit des pressions américaines », ajoute M. Habib.
Un avis partagé par Samir Awad, professeur de sciences politiques à l’Université de Bir Zeit. « Le peuple palestinien ne se sent pas partie prenante du processus de paix et a appris la reprise de négociations par la presse, pas par les dirigeants palestiniens », remarque-t-il.
Selon un sondage réalisé à la mi-juin, plus des deux tiers des Palestiniens (69 %) jugent faibles ou nulles les chances de création dans les cinq ans d’un État palestinien à côté d’Israël. En outre, une majorité écrasante (89 %) fait peu ou pas confiance au président américain Barack Obama pour aider les deux parties à parvenir à un accord équitable, indique une enquête de l’institut Gallup rendue publique fin juillet. Les experts jugent que la direction palestinienne doit surtout s’assurer qu’en cas d’échec, la faute en retombe sur le gouvernement israélien. Le gouvernement d’« Israël ne pourra pas affronter le puissant lobby procolons », prédit Samir Awad. « Mais il est important qu’il en arrive à ce point-là, estime-t-il, il devra alors assumer la responsabilité de l’échec des pourparlers. »
(Source : AFP)
Experts et responsables palestiniens sont unanimes : les pourparlers de paix relancés à Washington doivent avant tout servir à tester les intentions d’Israël et à lui faire porter la responsabilité d’un éventuel échec.Si les deux parties ont accepté mardi lors d’une réunion inaugurale sous parrainage américain de chercher un accord de paix dans les neuf mois, un objectif « à...

commentaires (5)

Au Liban, les vrais Libanais sont bafoués, trahis et humiliés par le Hezbollah. Et le gros problème c'est que nous allons aussi attendre longtemps pour que ces mercenaires rentrent dans les rangs. Il n'y a que les pauvres gens au raisonnement primaire qui s'en réjouissent.

Robert Malek

18 h 53, le 03 août 2013

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Commentaires (5)

  • Au Liban, les vrais Libanais sont bafoués, trahis et humiliés par le Hezbollah. Et le gros problème c'est que nous allons aussi attendre longtemps pour que ces mercenaires rentrent dans les rangs. Il n'y a que les pauvres gens au raisonnement primaire qui s'en réjouissent.

    Robert Malek

    18 h 53, le 03 août 2013

  • Grace à Dieu , nous autres libanais au Liban on attend pas de cette façon humiliante , même si certains obtus obstinés seraient prêts à nous voir dans cette situation !! grace à qui ?? merci !

    Jaber Kamel

    12 h 07, le 03 août 2013

  • Mais d'un Classicisme.... !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 43, le 02 août 2013

  • TRÈS SIMPLE ! ETAT JUIF... SANS PALESTINIENS... ET LA TRÈS LONGUE FARCE, Où TANT D'AUTRES S'Y TREMPENT AUSSI, DES NÉGOCIATIONS CONTINUE...

    SAKR LOUBNAN

    14 h 59, le 02 août 2013

  • LOL ! Ils vont attendre longtemps.

    Robert Malek

    12 h 44, le 02 août 2013

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