Aux termes de cette loi, une personne physique risque de 4 000 à 5 000 roubles d’amende (100-125 euros) pour une telle propagande, une personne dépositaire de l’autorité publique de 40 000 à 50 000 roubles (1 000-1 250 euros) et une entité juridique, de 800 000 à un million de roubles (19 000-23 500 euros).
Les étrangers risquent une amende pouvant aller jusqu’à 100 000 roubles (2 300 euros), et pourront en outre être détenus 15 jours et expulsés.
« Un sportif qui vient dans un pays étranger doit respecter ses lois », a encore souligné M. Moutko. « Venez (à Sotchi), mais n’impliquez pas les jeunes, ne faites pas de la propagande », a ajouté le ministre.
Fin juillet, la loi a été pour la première fois appliquée à des étrangers en Russie. Quatre Néerlandais, venus tourner un film sur les droits des homosexuels en Russie, ont été accusés de faire « la propagande de l’homosexualité ».
Interpellés dans un camp de vacances pour jeunes près de Mourmansk (Nord-Ouest) où ils participaient à une table ronde consacrée aux droits de l’homme, ils ont été condamnés à verser chacun une amende de 3 000 roubles (70 euros).
Les responsables russes emploient rarement les mots « gays » et « homosexuels », préférant utiliser la formule « orientation sexuelle non traditionnelle ».
L’homophobie trouve un terrain favorable en Russie, pays où l’homosexualité a été considérée, depuis l’époque soviétique, comme un crime jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999.
(Source : AFP)