M. Geagea a déploré par ailleurs le laxisme du gouvernement à l’égard des détenus libanais en Syrie, promettant de poursuivre les efforts afin de libérer tous les prisonniers. Affirmant qu’il s’occupera davantage de cette affaire dorénavant, il a aussi indiqué que « les prisonniers ont été exploités à des fins politiques ». « Lorsque nous voyons ce que le régime syrien fait subir à son propre peuple, nous comprenons vraiment la nature de ce régime. Il est étrange d’entendre des responsables libanais affirmer qu’il n’y a pas de détenus libanais en Syrie », a ajouté M. Geagea, qui a aussi noté la nécessité de retrouver tous les disparus de guerre. Il a appelé sur ce plan à la constitution d’un comité national pour les disparus, quitte à poursuivre l’affaire des détenus libanais en Syrie.
Sur un autre plan, Samir Geagea a commenté les récents propos du chef du Courant patriotique libre, le général Michel Aoun, qui a affirmé que les forces de sécurité sont accusées de trafic d’armes. « Vous étiez majoritaires, mon général, au sein du gouvernement sortant. Pourquoi n’avez-vous pas pris les mesures nécessaires pour mettre un terme à un tel trafic? » s’est interrogé M. Geagea, qui a affirmé que « la cause principale de l’instabilité au Liban résulte dans les actions du général Aoun et de ses alliés ». Il a enfin souligné que « ceux qui soutiennent véritablement l’armée se doivent de lui livrer leurs armes ».
La conférence avait débuté par une allocution du député Jean Ogassabian qui a indiqué que des négociations avec le régime syrien pour la libération des détenus avaient été entamées lors du mandat du gouvernement Saad Hariri, mais le régime d’Assad avait alors certifié que ces personnes n’existaient pas dans ses prisons. « Récemment, une des personnes qui étaient sur la liste que nous avions présentée est sortie », a déclaré le député, qui a regretté que le général Aoun adopte la position du régime syrien à ce sujet, et qu’il n’ait jamais évoqué cette affaire lors de ses visites en Syrie.
De son côté, le député Keyrouz a expliqué l’initiative des FL qui consiste à présenter une proposition de loi pour assurer des indemnités et des salaires aux détenus libérés des prisons syriennes.
M. Élie Hindi a enfin présenté la cause d’un point de vue humanitaire, soulignant la nécessité de faire la différence entre l’affaire des détenus et celle des disparus, cette dernière ne supportant pas l’atermoiement et le retard dans la recherche d’une solution.
commentaires (4)
Le plus terrible ...c'est que Geagea est l'otage de lui même...
M.V.
18 h 15, le 28 juillet 2013