Sous le coup de sanctions américaines, la Lebanon Canadian Bank (LCB) était soupçonnée d'être impliquée dans un montage financier consistant à racheter des voitures d'occasion aux Etats-Unis, à les revendre en Afrique de l'Ouest afin, in fine, de blanchir de l'argent de la drogue au Liban, selon un communiqué d'un procureur de New York, Preet Bharara.
"La LCB a joué un rôle central dans ces circuits de blanchiment d'argent et a fait affaire avec certaines entités liées au Hezbollah" libanais, une organisation considérée comme terroriste aux Etats-Unis, a souligné le communiqué.
En acceptant de verser 102 millions de dollars, la LCB va échapper à d'éventuelles poursuites aux Etats-Unis. Selon le communiqué du procureur, la banque serait aujourd'hui dissoute.
"L'accord trouvé aujourd'hui montre que les banques qui blanchissent de l'argent pour le compte de terroristes et de trafiquants de drogue devront affronter les conséquences de leurs actes où qu'elles soient", a déclaré le procureur Bharara, cité dans le communiqué.
Début 2011, la Banque centrale du Liban avait défendu la LBC contre les accusations américaines en assurant que l'établissement respectait les règlements sur le blanchiment d'argent.
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