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Dernières Infos - Revue de presse

Après les incidents de Saïda, la presse libanaise appelle l'Etat à réagir

Après les affrontements à Saïda, mardi, entre des partisans de l’imam radical Ahmad el-Assir et ceux du Hezbollah, la presse libanaise s'interroge mercredi sur l’absence d’Etat.

 

Dans son éditorial dans le quotidien as-Safir, proche du 8 Mars, Talal Salman place les affrontements de Saïda dans le contexte d’un Etat désintégré où "les différentes parties sont de plus en plus éloignées les unes des autres". Selon lui, Saïda elle-même est de plus en plus divisée, chacune des parties en présence  suivant un leader différent.

L’éditorialiste s’insurge dès lors contre un Etat qui n'est plus, selon lui qu'"une force de séparation entre les milices, et qui fonctionne selon des principes tribaux, avec une armée rendue inefficace".

 

Son collègue d'al-Akhbar, également proche du 8 Mars, lui fait écho parlant d’un "spectacle milicien complet offert par l’imam el-Assir, qui a terrorisé les habitants de Saïda pour trois heures".

La journaliste Amal Khalil souligne que les partisans du duo chiite Hezbollah-Amal ne sont pas intervenus, bien qu'ils aient été prêts à le faire. "Contrairement aux fois précédentes", leurs partisans se sont mobilisés pour une éventuelle intervention, mais "n’ont pas eu recours aux armes, conformément aux ordres des responsables de Amal et du Hezbollah".

 

Pour an-Nahar, proche du 14 Mars, les affrontements de Saïda s'inscrivent dans le cadre d'un "plan visant à exacerber les tensions au Liban et à entrainer le pays dans le conflit syrien".

Le journaliste Samir Mansour se dit perplexe quant à la fragilité des institutions étatiques libanaises et l’incapacité des partis à s’unir dans un contexte qu’il juge exceptionnel. Selon lui, la situation dangereuse et exceptionnelle dans laquelle se trouve le pays justifie une réunion du gouvernement, bien qu'il soit démissionnaire, ou une convocation d’urgence de Haut Conseil de la Défense.

"Qu’attendez-vous pour rassembler les armes ?", lance encore le journaliste aux partis politiques, avant d'avertir que les incidents sécuritaires en série conduisent le pays vers la destruction totale.

Selon lui, les partis politiques devraient considérer dans l’immédiat deux questions centrales, "les moyens de protéger les citoyens et ceux évitant la discorde".

 

Après les affrontements à Saïda, mardi, entre des partisans de l’imam radical Ahmad el-Assir et ceux du Hezbollah, la presse libanaise s'interroge mercredi sur l’absence d’Etat.
 
Dans son éditorial dans le quotidien as-Safir, proche du 8 Mars, Talal Salman place les affrontements de Saïda dans le contexte d’un Etat désintégré où "les différentes parties sont de plus en plus...