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Liban - Vie associative

Les droits de l’homme au cœur de l’action de la Fondation Kamal el-Batal

Décédé il y a un peu moins de deux ans, Kamal el-Batal était un militant très actif en faveur des droits de l’homme. Sa famille tient à perpétuer ses actions et son souvenir. La Fondation Kamal el-Batal pour les droits de l’homme remettra prochainement dans ce cadre une ambulance à la Croix-Rouge.

Kamal el-Batal, un militant jusqu’au dernier souffle.

Kamal el-Batal est mort le 3 juin 2011. Sa famille et ses proches blâment les services hospitaliers. Un procès est en cours pour déterminer les responsabilités. D’ailleurs, la Fondation Kamal el-Batal pour les droits de l’homme tente notamment de soutenir les victimes des erreurs
médicales.
La famille, qui œuvre dans le social depuis des dizaines d’années, tente de mettre en place des projets qui visent à protéger les droits de
l’homme.
Fondée en 2012 par Élie et Mona el-Batal, les parents de Kamal, et par des proches venant des domaines universitaire, médical et des droits de l’homme, la fondation a déjà lancé quelques actions. L’année dernière, une bourse d’études a été donnée à un étudiant. La même année, le nom de Kamal a été donné à la promotion du collège La Sagesse-Brasilia, établissement où il avait effectué ses études. Cette année, la fondation compte remettre une autre bourse à un étudiant qui aurait été, lui ou sa famille, victime d’atteinte aux droits de l’homme.
« Le jour de son décès, Kamal était auprès des réfugiés syriens à Wadi Khaled. C’était au début de la crise en juin 2011 », indique sa mère, les yeux embués de larmes.
La famille, qui arrive petit à petit à se remettre de sa perte, n’était pas au Liban lors du drame. « Kamal militait contre l’injustice depuis sa plus tendre enfance, confie sa mère. Il a été l’un des premiers à plaider la cause des Libanais détenus en Syrie », renchérit son père. C’était bien avant le retrait syrien du Liban.

Militant dans l’âme
Ali Abou Dehn, ancien détenu dans les prisons syriennes, se souvient : « Notre association, “association des prisonniers politiques libanais dans les geôles syriennes”, existe aujourd’hui grâce à lui, il nous avait donné son bureau pour nous permettre de nous rassembler. Personne ne nous aidait à part lui, et il faisait cela de ses propres moyens », ajoute-t-il. Dévoué et toujours prêt à rendre service, Kamal était entier dans ce qu’il entreprenait. « Quand il avait une idée derrière la tête, il ne lâchait jamais l’affaire jusqu’à atteindre son but, confie avec amertume Ali Abou Dehn. Sans lui, je n’aurai pas évolué. C’est grâce à Kamal que j’ai trouvé du travail », affirme-t-il.
Pour Ali Abou Dehn, il faudrait des pages entières pour décrire Kamal. « Il était fidèle, intelligent et surtout il était militant dans l’âme », dit-il.
Imad Tuéni, directeur de la Compagnie libanaise de distribution des journaux et des publications, était un grand ami et un proche collaborateur de Kamal. « C’était un frère pour moi. On travaillait ensemble depuis 1984 », raconte-t-il à L’Orient-Le Jour. Il revient sur les qualités parfois excessives de Kamal. « En un mot, il était authentique dans tout ce qu’il entreprenait. Il était tellement sincère qu’il avait parfois une vision utopique du monde. Il était perfectionniste dans tous les domaines, personnels ou professionnels. Il était entier et il disait ce qu’il pensait. Il menait son action, mû par une volonté de fer. Il ne demandait rien en retour », ajoute-t-il.
Imad Tuéni évoque son dernier souvenir de Kamal, deux jours avant son décès, alors qu’il revenait de Wadi Khaled où il s’était rendu auprès des réfugiés syriens. « Il était très touché par ce qu’il venait de voir, indique-t-il. Il aura été dévoué au militantisme jusqu’à la fin de sa vie. »

Jusqu’au-boutiste
Michel Touma, directeur responsable et secrétaire général de la rédaction de L’Orient-Le Jour, qui a travaillé avec Kamal dans le domaine des droits de l’homme, affirme que « Kamal a toujours été très actif et ne faisait aucun compromis concernant ses positions de principe. C’était quelqu’un qui allait jusqu’au bout de ses convictions », raconte-t-il.
Tout en revenant sur sa vision utopique et son militantisme poussé à l’extrême, Michel Touma note que « Kamal avait parfois des idées déconnectées de la réalité ». Il fait allusion, dans ce cadre, au projet de sit-in que Kamal voulait organiser aux frontières libano-syriennes en signe d’appui aux réfugiés syriens, au tout début de la crise en Syrie. « Justement, cela est dû au fait qu’il était entier dans son engagement », explique-t-il. « En un mot, Kamal était, je dirais, jusqu’au-boutiste et militant dans toute l’acception du terme », souligne en conclusion Michel Touma.
Pour perpétuer les actions de Kamal, la fondation lance un appel aux dons. Les fonds récoltés serviront notamment à financer l’achat et l’équipement d’une ambulance d’une valeur de 40 000 dollars, qui sera remise à la Croix-Rouge libanaise.

Vos dons peuvent être déposés aux comptes :
IBAN, LB95 0014 0000 3002 3041 5045 2611 (pour USD)
IBAN, LB60 0014 0000 3001 3041 5045 2612 (pour LBP)
Kamal el-Batal est mort le 3 juin 2011. Sa famille et ses proches blâment les services hospitaliers. Un procès est en cours pour déterminer les responsabilités. D’ailleurs, la Fondation Kamal el-Batal pour les droits de l’homme tente notamment de soutenir les victimes des erreurs médicales.La famille, qui œuvre dans le social depuis des dizaines d’années, tente de mettre en place des...

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