L'Iran dément les accusations d'espionnage proférées par Riyad

L'Iran a démenti mercredi être impliqué dans un réseau d'espionnage présumé en Arabie saoudite où dix personnes ont été arrêtées, dont un Libanais et un Turc, a rapporté l'agence Isna.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a qualifié ces informations de "fausses", demandant "au gouvernement saoudien d'éviter de mener une campagne médiatique" contre l'Iran.

Les autorités saoudiennes ont annoncé mardi l'arrestation de 10 personnes pour espionnage au profit de l'Iran. Elles avaient déjà arrêté en mars un premier groupe soupçonné d'appartenir à une cellule d'espionnage.
Au total, 27 suspects, dont un Iranien, un Turc et un Libanais et 24 Saoudiens, sont désormais en détention et seront présentés à la justice, selon Riyad.

"Déjà à l'époque (en mars), nous avions démenti ces accusations. Nous avions convoqué le chargé d'affaires saoudien pour lui remettre nos protestations, mais nous n'avons pas reçu de réponses", a expliqué M. Araghchi, ajoutant que l'Iran avait demandé en vain une "visite consulaire" à l'Iranien arrêté.

Les relations entre l'Iran et l'Arabie saoudite se sont tendues ces dernières années à cause du conflit en Syrie et du Bahreïn.
L'Arabie saoudite et les autres monarchies arabes du Golfe, dirigées par des dynasties sunnites, soupçonnent l'Iran chiite d'alimenter la tension au sein de leurs communautés chiites, notamment à Bahreïn, secoué par des troubles récurrents depuis deux ans. Par ailleurs, Riyad soutient la rébellion syrienne face au régime de Bachar el-Assad, dont l'Iran est un allié indéfectible.