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La "pierre de l'ange Gabriel", figure des 3 monothéismes, exposée à Jérusalem

Une tablette de pierre datant du 1er siècle avant J.C. est au centre d'une exposition consacrée à la figure de l'archange Gabriel dans le judaïsme, le christianisme et l'islam, qui s'est ouverte mercredi au musée d'Israël à Jérusalem.

 

Connue sous le nom de "Pierre de la révélation de Gabriel", la tablette de près d'un mètre de haut contient des inscriptions à l'encre, en hébreu, en partie effacées, dont la signification est débattue par les archéologues.

 

Mais la mention "Je suis Gabriel" apparaît avec certitude trois fois sur la tablette qui comprend 87 lignes.

"C'est la première fois que le nom de l'archange Gabriel apparaît de cette façon, inscrit à l'encre sur une pierre", a expliqué Adolfo Roitman, commissaire de l'exposition, lors de l'inauguration.

"La pierre de la révélation de Gabriel est comparable à un rouleau de la mer Morte écrit sur de la pierre, c'est ce qui la rend unique", a précisé de son côté le directeur du musée James Snyder, faisant allusion à la mention de l'archange Gabriel dans les manuscrits de la mer Morte découverts à Qûmran en 1947.

 

Le reste des inscriptions, qui fait notamment état de craintes d'une attaque contre Jérusalem, éclaire l'atmosphère messianique qui prévalait à la fin du règne du roi Hérode (73 av. J.-C. - 4 av. J.C.) et le nouveau rôle attribué aux anges comme intermédiaires entre Dieu et les hommes, selon Adolfo Roitman.

"Le sujet des anges est un problème central dans la spiritualité du judaïsme du deuxième Temple (...) Il y a un nouveau paradigme, une nouvelle relation entre Dieu et les hommes", explique-t-il, en référence à la période du Temple construit par Hérode à Jérusalem avant sa destruction par les Romains en 70 après J.C.

 

La tablette a été découverte en 2000 en Jordanie. Elle a depuis été exposée au Vatican et aux Etats-Unis, mais c'est la première fois qu'elle est présentée dans le contexte des références des deux autres religions monothéistes à l'archange Gabriel, a précisé M. Roitman.

Elle est présentée à côté de plusieurs manuscrits anciens --notamment un des rouleaux de la mer Morte, un Codex de Damas datant du 13e siècle, l'évangile de Luc dans un rare manuscrit en latin du 10e siècle et un Coran du 15e-16e siècle en provenance d'Iran - retraçant l'évolution de la figure de l'archange dans les trois monothéismes.

"Le fait d'être en présence de manuscrits de ces trois religions ensemble dans la même pièce montre la tradition commune, qui, selon moi, a une signification particulière aujourd'hui (...) alors que l'Islam est la plupart du temps mentionné dans le contexte du conflit des civilisations", a plaidé Adolfo Roitam. Et d'ajouter: "Ici c'est l'inverse. D'une façon métaphorique, c'est le point de départ d'une tradition toujours pertinente aujourd'hui".

L'exposition "Je suis Gabriel", est ouverte au public jusqu'au 11 février 2014.

 

Une tablette de pierre datant du 1er siècle avant J.C. est au centre d'une exposition consacrée à la figure de l'archange Gabriel dans le judaïsme, le christianisme et l'islam, qui s'est ouverte mercredi au musée d'Israël à Jérusalem.
 
Connue sous le nom de "Pierre de la révélation de Gabriel", la tablette de près d'un mètre de haut contient des inscriptions à l'encre, en hébreu,...