Le montant du plan de sauvetage européen à Chypre, fixé à 10 milliards d'euros, "ne changera pas", même si les besoins du pays sont réévalués à la hausse, a affirmé vendredi le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert.
Ce montant est déjà "très élevé" surtout par rapport au poids économique de Chypre, a ajouté M. Seibert, lors d'une conférence de presse régulière.
La contribution des créanciers internationaux (Union européenne et FMI) a "une taille de 10 milliards d'euros et cela doit rester comme ça", a-t-il insisté.
Une prise de position appuyée par la porte-parole du ministre des Finances, Wolfgang Schäuble. "Ce montant n'est pas susceptible de discussion et il n'y a pas de raison de le réajuster", a déclaré Marianne Kothé.
Le président chypriote Nicos Anastasiades vient de demander une "aide supplémentaire" pour faire face aux mesures sévères imposées dans le cadre du plan de sauvetage à son pays. Mais un diplomate de l'île méditerranéenne a précisé à l'AFP qu'il ne s'agissait pas d'argent supplémentaire.
Les modalités du plan d'aide sont soumises à l'examen des ministres européens des Finances lors d'une réunion ce vendredi à Dublin, mais les besoins financiers de Chypre ont déjà été réévalués à 23 milliards d'euros au total. Nicosie devra donc au final trouver 13 milliards, notamment via l'importante restructuration de son secteur bancaire déjà prévue.
Comme pour les précédents plans de sauvetage accordés à des pays européens en difficulté, les députés allemands doivent encore voter le programme d'aide à Chypre. Ce vote devrait avoir lieu jeudi.
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