Rechercher
Rechercher

À La Une - Conférence de Beyrouth

Comment remettre l’humain au cœur de la vie socio-économique

Organisée par Uniapac et Ma’am, la conférence de Beyrouth, qui a regroupé des chefs d’entreprise chrétiens et musulmans venus du monde entier, s’est déroulée les 25 et 26 mars avec pour thème « La finalité humaine de l’économie ». Deux jours qui ont permis aux participants de se recentrer sur la dimension humaine au cœur des relations économiques.

Vue de l’assistance lors de la conférence de Beyrouth à l’hôtel Habtoor. Photo Hassan Assal

Sous le patronage du président de la République Michel Sleiman, la première conférence de Beyrouth a eu lieu les 25 et 26 mars à l’hôtel Habtoor. Organisée par la conférence internationale des patrons catholiques (Uniapac) et la rencontre islamo-chrétienne des patrons libanais (Ma’am) en partenariat avec l’association Konrad Audenauer et le groupe IFP, plus de 500 participants venus du monde entier se sont retrouvés deux jours durant pour se pencher sur les moyens de permettre aux dirigeants des communautés musulmane et chrétienne de dialoguer en vue de redynamiser une « économie plus humaine ».


À cette occasion, le président des organismes économiques, l’ancien ministre d’État Adnane Kassar est revenu dans son discours sur les évènements qui ont secoué la région arabe ces trois dernières années, des évènements qui ont contribué à fragiliser les économies de la région. M. Kassar s’est notamment penché sur la hausse des taux de chômage et de pauvreté. « Ce dont nous avons besoin aujourd’hui est de choix stratégiques pertinents qui portent sur des objectifs de développement, ainsi que d’investissements dans les secteurs à forte valeur ajoutée comme l’industrie, l’agriculture, la technologie, le tourisme et les énergies renouvelables », a-t-il indiqué en insistant sur l’importance de mettre en place des politiques de réglementation de ces secteurs, qui visent à promouvoir la place des ressources humaines. M. Kassar a également mis l’accent sur l’importance que revêt la responsabilité sociale des entreprises (RSE) pour ce qui est de la promotion du rôle de l’être humain et donc par ricochet des indicateurs économiques. Il a appelé le secteur privé à se pencher sur des programmes de soutien à l’environnement, au secteur de la santé, aux droits sociaux, etc. « Notre région passe par une période houleuse », a rappelé l’ancien ministre qui a conclu en appelant les participants à un véritable échange basée sur des objectifs de développement socio-économique afin de promouvoir « un développement durable et de créer des opportunités d’emploi qui amélioreraient le niveau de vie de toutes les couches de la société ».

« 25 mars : une fête qui réunit communautés chrétienne et musulmane »
De son côté, le président d’Uniapac Pierre Lecocq a rappelé l’importance de tenir cette rencontre le 25 mars, le jour de la fête de l’Annonciation qui représente depuis cinq ans une fête célébrée par les « 17 communautés libanaises ». Lors de son discours, M. Lecocq a souligné l’importance de tenir cette rencontre au Liban. « C’est un signe de confiance de la part du monde international des affaires », a-t-il ajouté en rappelant le rôle précurseur d’Uniapac en matière de promotion des valeurs sociales au sein des entreprises.


Parallèlement, le président de la rencontre islamo-chrétienne, cheikh Mohammad Nokari, a appelé l’audience à se pencher de manière neutre et juste sur les idées proposées durant la rencontre en vue de faire avancer la société sur le triple plan « économique, social et spirituel ».


Pascal Lamy, le directeur général de l’Organisation du libre-échange, s’est de son côté penché sur le phénomène de mondialisation en insistant sur la nécessité d’une gouvernance mondialisée, une gouvernance qui prendrait en compte « une société fondée sur des valeurs, une prise en considération des systèmes de gouvernance en temps de crise et du travail sous la houlette des sociétés de l’État de droit ». « La mondialisation est aujourd’hui en mal de visage humain », a-t-il résumé.

Salamé : Il faut redonner confiance à la nouvelle génération
Le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, a de son côté mis l’accent sur l’importance de redonner confiance à la nouvelle génération, notamment dans les économies en voie de développement. « Les mesures prises par la BDL proviennent de décisions basées sur des objectifs à caractère social », a expliqué le responsable qui a rappelé que la BDL a récemment mis à disposition des PME des crédits qui doivent soutenir le secteur privé en période de crise. Il a également rappelé que les politiques monétaires de la BDL avaient contribué à conserver la confiance dans le secteur bancaire : « En 2012, les dépôts se sont élevés à 127 milliards de dollars tandis que le taux d’intérêt sur la livre a baissé pour atteindre 7,07 %. » Les politiques monétaires de la BDL ont largement contribué à hausser le PIB de 5,5 milliards de dollars en 1992 à 43 milliards de dollars 10 ans plus tard, a ajouté M. Salamé.


L’ancienne ministre Rayya el-Hassan a pour sa part insisté sur l’urgence de créer des partenariats avec le secteur privé afin de pouvoir offrir des services devenus indispensables. « Le secteur privé est en mesure de mettre en place des programmes de développement socio-économiques qui profiteraient à toutes les régions afin d’améliorer le niveau de vie, notamment dans les régions les plus défavorisées. »

 

 

Pour aller plus loin

L’éthique et l’agriculture

 

Les fondamentaux économiques de l’année 2013

 

Le bonheur est une affaire d’égalité

 

L’ère du G0

Sous le patronage du président de la République Michel Sleiman, la première conférence de Beyrouth a eu lieu les 25 et 26 mars à l’hôtel Habtoor. Organisée par la conférence internationale des patrons catholiques (Uniapac) et la rencontre islamo-chrétienne des patrons libanais (Ma’am) en partenariat avec l’association Konrad Audenauer et le groupe IFP, plus de 500...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut