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Moyen Orient et Monde - Nucléaire iranien

Khamenei pour la première fois prêt au dialogue avec Washington

Le guide suprême menace de raser Tel-Aviv et Haïfa en cas d’attaque israélienne.
Le guide suprême d’Iran Ali Khamenei s’est dit prêt hier, pour la première fois, à des discussions directes sur le nucléaire avec son ennemi juré américain, s’exprimant dans un discours télévisé depuis Machhad, dans le nord-est du pays, à l’occasion du Nouvel An iranien, alors que le président américain Barack Obama effectuait une visite en Israël, sa première en tant que chef d’État. Les Américains « ont envoyé des messages pour que l’on ait un dialogue direct sur le nucléaire (...) en marge des négociations avec le groupe 5+1. Je ne suis pas optimiste sur un tel dialogue (...) mais je n’y suis pas opposé », a ainsi affirmé le guide suprême. Jusque-là, l’ayatollah Khamenei, qui a le dernier mot sur le dossier nucléaire, refusait la proposition américaine de dialogue, dénonçant la stratégie de Washington qui mêle sanctions et offre de discussions.
L’ayatollah Khamenei a aussi demandé aux États-Unis de s’engager « dans un dialogue rationnel et non un dialogue où vous voulez imposer votre point de vue », et réclamé la fin de « leur politique d’animosité » envers Téhéran. « Cela fait 34 ans que lorsque le terme ennemi est évoqué, le peuple iranien pense aux États-Unis », a rappelé le guide, en accusant de nouveau Washington d’être « au centre du complot contre l’Iran islamique ». « Nous ne voulons pas d’arme atomique, a-t-il répété. L’Iran veut simplement que son droit à l’enrichissement d’uranium à des fins pacifiques soit reconnu, mais ils ne veulent pas reconnaître ce droit. » Pour calmer les soupçons occidentaux sur la nature militaire de son programme nucléaire, l’Iran respectera les « règles » de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui surveille les activités nucléaires iraniennes, a en outre affirmé l’ayatollah Khamenei. Les puissances occidentales et Israël soupçonnent l’Iran de chercher à fabriquer l’arme atomique sous le couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément. L’Iran est sous le coup d’une série de sanctions de l’ONU, renforcées unilatéralement par un embargo bancaire et pétrolier de l’Union européenne et des États-Unis. Le dialogue entre les 5+1 et l’Iran doit reprendre début avril à Almaty.
Dans une première réaction, un haut responsable américain accompagnant M. Obama en Israël a dit que son pays était attaché au processus de négociations avec l’Iran dans le cadre du groupe 5+1 (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne). « Dans ce contexte, nous serions ouverts à des discussions bilatérales. » Téhéran et Washington, qui n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1979, ont admis dans le passé s’être consultés sur des dossiers comme l’Afghanistan ou l’Irak.
Toutefois, l’ayatollah Khamenei a dans le même temps averti Israël que l’Iran réduirait « en poussière Tel-Aviv et Haïfa » si l’État hébreu faisait « l’erreur » d’attaquer ses installations nucléaires. Selon des sources occidentales, l’Iran détiendrait plusieurs dizaines de missiles d’une portée de 1 800 à 2 000 km, capables d’atteindre l’État hébreu.
De même, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a appelé hier les pays voisins de l’Iran à être « vigilants » face à aux ingérences étrangères. « Nous voyons actuellement des situations de crise dans plusieurs parties du monde, provoquées par l’ingérence de certains pays qui aspirent à montrer leur force et leur supériorité », a déclaré M. Ahmadinejad, lors d’une conférence internationale à Achkhabad, capitale du Turkménistan. « Nous devons être vigilants, et résister à la force et à l’influence sur notre région pour nous protéger de démarches inamicales », a-t-il souligné.

(Sources : agences)
Le guide suprême d’Iran Ali Khamenei s’est dit prêt hier, pour la première fois, à des discussions directes sur le nucléaire avec son ennemi juré américain, s’exprimant dans un discours télévisé depuis Machhad, dans le nord-est du pays, à l’occasion du Nouvel An iranien, alors que le président américain Barack Obama effectuait une visite en Israël, sa première en...

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