Les trois militants « ont été tués par des tirs de la police » alors qu’ils tentaient de gagner une place d’Aden pour un rassemblement réclamant l’indépendance du sud du Yémen, a affirmé un responsable du mouvement sudiste, Fathi Ben Lazraq, qui a également fait état d’un passant tué par les tirs. Les policiers voulaient empêcher les partisans du mouvement sudiste, arrivés des provinces proches par milliers depuis la nuit, de parvenir à la place des Parades, de crainte d’affrontements avec les sympathisants du parti islamiste al-Islah. Ces derniers se sont rassemblés dans l’après-midi sur la même place pour soutenir l’unité du pays et appuyer le président Abd Rabbo Mansour Hadi.
Au total, 34 partisans du mouvement sudiste ont en outre été blessés par des tirs de la police à Aden, selon des militants et une source de sécurité. Cette source a indiqué que deux policiers avaient été blessés par des balles de tireurs embusqués sur les toits d’immeubles donnant sur la place des Parades.
La tendance dure du mouvement sudiste, dirigée par l’ancien vice-président Ali Salem al-Baïd, réclame la sécession du sud et refuse de participer au dialogue national qui doit commencer le 18 mars. Des factions plus modérées, qui revendiquent l’autonomie du sud, ont pour leur part annoncé leur intention de participer à ce dialogue.
Le dialogue national est prévu par l’accord de transition en vertu duquel l’ancien président contesté a remis le pouvoir, après plus d’un an de contestation dans la rue, à son ancien vice-président Abd Rabbo Mansour Hadi. Ce dernier a été élu le 21 février 2012 à la tête du pays lors d’une élection symbolique pour laquelle il était le seul candidat. Dans un discours à Sanaa, M. Hadi a dénoncé « les appels à la lutte armée » dans le sud et accusé l’Iran, sans le nommer, de « financer et d’armer » les séparatistes.
(Source : AFP)
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