"Tout le monde au gouvernement et ailleurs dans le monde est profondément ébranlé par la violence qui se poursuit en Syrie (...) Nous faisons le point en ce moment, nous regardons quelles mesures, notamment diplomatiques, pourraient être prises pour s'efforcer de réduire cette violence", a déclaré M. Kerry lors de son premier point de presse.
"Il y a trop de tueries, trop de violences et nous voulons évidemment essayer de trouver un moyen d'aller de l'avant", a déclare la nouveau ministre, aux côtés de son homologue canadien John Baird.
Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta avait reconnu jeudi avoir soutenu la secrétaire d'Etat de l'époque, Hillary Clinton, qui avait proposé l'été dernier d'armer les rebelles syriens, une idée rejetée à l'époque par la Maison Blanche.
Celle-ci a expliqué vendredi que le président Barack Obama avait refusé afin de protéger les civils syriens et les Israéliens et assurer la sécurité des Etats-Unis.
"Je ne sais pas quelles étaient les discussions à la Maison Blanche et qui disait quoi et je ne vais pas revenir en arrière. C'est un nouveau gouvernement maintenant, un second mandat pour le président, je suis le nouveau secrétaire d'Etat et nous allons avancer à partir de là", a coupé court M. Kerry, interrogé sur d'éventuelles divisions au sein de l'administration américaine.
Le gouvernement américain s'en tient depuis près de deux ans à une aide humanitaire à la Syrie et aux réfugiés dans les pays voisins, ainsi qu'à une assistance dite "non létale" pour les rebelles (équipements de communication, formation...).
Washington a toutefois reconnu depuis longtemps qu'il coordonnait l'aide militaire de pays du Golfe afin que leurs armes "ne tombent pas entre de mauvaises mains", c'est-à-dire dans celles de jihadistes.
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