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Économie - Budget de l’UE

La menace d’un nouvel échec plane sur le sommet

Les dirigeants européens se retrouvent jeudi et vendredi à Bruxelles pour un nouveau sommet consacré au budget de l’UE sur la période 2014-2020, mais les chances de trouver un compromis demeurent minces tant les positions des uns et des autres demeurent éloignées.
« Nous ne devons pas minimiser les enjeux et les difficultés », a reconnu hier le vice-Premier ministre irlandais Eamon Gilmore, dont le pays préside les réunions ministérielles de l’UE depuis le 1er janvier. « Nous avons besoin d’un accord pour rétablir le climat de confiance au sein de l’UE », a-t-il expliqué au cours d’un point de presse à Bruxelles. Or, les divergences sont encore très importantes. « Les conditions ne sont pas encore réunies » pour un accord, a averti dimanche le chef de l’État français François Hollande au terme d’une rencontre à Paris avec le chef du gouvernement italien démissionnaire Mario Monti. « On ne peut pas dire aujourd’hui si les discussions aboutiront », a pour sa part mis en garde samedi la chancelière allemande Angela Merkel. M. Hollande et Mme Merkel, qui doivent se rencontrer demain, ont tous les deux annoncé des « négociations difficiles ».
Le dernier sommet consacré au budget, en novembre dernier, s’était soldé par un cuisant échec faute de compromis entre les 27 chefs d’État ou de gouvernement. François Hollande et Angela Merkel ne sont pas parvenus à une position commune sur le prochain budget de l’UE et ils ne présenteront pas de document de compromis jeudi, a-t-on appris de source diplomatique. « La négociation est très difficile parce qu’elle touche à une conception de l’Europe fondée à nos yeux sur la solidarité et sur la croissance, mais également à des intérêts nationaux. Et il est bien légitime que chaque chef d’État ou de gouvernement défende le sien », a expliqué François Hollande pendant sa conférence de presse avec Mario Monti.
Le chef du gouvernement italien, en campagne électorale, entend profiter de la négociation sur le budget pour à la fois défendre les intérêts de son pays et afficher une conception de l’Europe très opposée à celle des partisans de coupes draconiennes dans le budget de l’UE. Il a annoncé son intention de s’opposer à un accord qui ne correspondrait pas à ses attentes, et l’a dit vendredi à la chancelière allemande, qui veut des coupes supplémentaires. La position de Mario Monti fait le jeu des présidents des trois institutions européennes (Conseil, Commission et Parlement), mais également celui d’une vingtaine de pays bénéficiaires nets du budget européen, inquiets de voir une partie des grands contributeurs – Royaume Uni, Allemagne, Finlande, Pays-Bas et Suède – sabrer dans les fonds et réclamer le maintien de leurs rabais.
Le Premier ministre polonais Donald Tusk, héraut des « bénéficiaires », avertit quant à lui que « si le compromis final doit être un peu inférieur à la dernière proposition pour obtenir un accord des Britanniques et des Allemands, cette réduction ne devra en aucune manière affecter les fonds attribués à la cohésion » destinés aux régions les plus pauvres d’Europe. Les fonds pour la cohésion ne doivent pas être inférieurs à 300 milliards d’euros sur la période, a-t-il averti. « Le débat ne peut pas se réduire à des coupes », a dit de son côté hier M. Barroso.
Le président de la Commission européenne doit présenter ses vues demain devant le Parlement européen à Strasbourg. La veille, les parlementaires européens auront débattu avec le chef de l’État français et entendent bien lui faire comprendre les dangers de trop réduire le budget 2014-2020. « Plus le Conseil (qui rassemble les 27 États de l’UE) s’éloigne des chiffres de la Commission, plus il est probable que le Parlement européen rejette ce compromis », a averti son président, le social-démocrate allemand Martin Schulz.
La discussion sur le budget débutera jeudi en début d’après-midi sur la dernière proposition de compromis mise sur la table en novembre par le président du Conseil européen Herman Van Rompuy : un budget de 973 milliards d’euros pour la période, soit 1,01 % du PIB européen. Cela représente une réduction de 77,4 milliards par rapport aux demandes de la Commission européenne.
Herman Van Rompuy écoutera les dirigeants européens et, ensuite, formulera une nouvelle proposition de compromis, a annoncé Eamon Gilmore.
(Source : AFP)
Les dirigeants européens se retrouvent jeudi et vendredi à Bruxelles pour un nouveau sommet consacré au budget de l’UE sur la période 2014-2020, mais les chances de trouver un compromis demeurent minces tant les positions des uns et des autres demeurent éloignées.« Nous ne devons pas minimiser les enjeux et les difficultés », a reconnu hier le vice-Premier ministre irlandais Eamon...

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