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À La Une - Faillite

Il reste 217 dollars dans les caisses de l'Etat zimbabwéen

"Les finances du gouvernement sont paralysées en ce moment".

Robert Mugabe, le président du Zimbabwe, un Etat dont les coffres ne renfermaient, selon un ministre, que 217 dollars, au 30 janvier 2013. REUTERS/Philimon Bulawayo

Il restait la semaine dernière 217 dollars au gouvernement zimbabwéen, a indiqué mardi le ministre des Finances Tendai Biti.

"La semaine dernière, quand nous avons payé les fonctionnaires, il restait 217 dollars dans les coffres du gouvernement", a déclaré M. Biti à des journalistes, notant que certains d'entre eux devaient être plus riches que l'Etat.

 

"Les finances du gouvernement sont paralysées en ce moment. Nous n'atteignons pas nos objectifs", a-t-il ajouté.

 

Le ministre a précisé que le Zimbabwe n'allait avoir d'autre choix que d'en appeler à la générosité des donateurs internationaux pour financer le référendum constitutionnel et les élections prévues d'ici la fin de l'année.

Un projet de Constitution a enfin été approuvé par le président Robert Mugabe et son rival de Premier ministre Morgan Tsvangirai, avec qui il cohabite tant bien que mal au sein d'un fragile gouvernement d'union nationale depuis bientôt quatre ans.

 

Le texte doit ensuite être soumis à référendum, avant l'organisation d'élections censées départager les deux hommes.

Il faudrait 104 millions de dollars pour organiser ces scrutins, selon la commission électorale.

 

Rongée par l'hyperinflation dans les années 2000, l'économie zimbabwéenne se remet lentement depuis que le dollar local a été abandonné en avril 2009. Le dollar américain est devenu la monnaie de référence dans le pays.

 

Mais la reprise est contrariée par des facteurs tant politiques (sanctions contre le régime du président Robert Mugabe, politique d'"indigénisation" forçant les compagnies étrangères à céder la majorité de leurs parts) que financiers (manque de liquidités) et climatiques (sècheresse).

 

Les investisseurs se font rares, les touristes ne sont pas revenus et les infrastructures tombent peu en peu en ruine, tandis que les riches mines de diamants n'ont pas apporté aux finances publiques les dividendes espérés.

 

"Nous avons retiré 684,5 millions de dollars des exportations de diamants en 2012", a déclaré mardi à l'AFP Goodwills Masimirembwa, président de la Compagnie de développement des mines du zimbabwe (ZMDC, publique). Le pays espère porter sa production de 8 millions de carats en 2012 à 16,7 millions en 2013, a-t-il ajouté.

 

M. Masimirembwa a accusé les Etats-Unis d'empêcher le Zimbabwe d'écouler autant de diamants qu'il le voudrait en menaçant les acheteurs potentiels. "Les sanctions de l'année dernière ont été mordantes. Les USA ont menacé les acheteurs de diamants zimbabwéens, ce qui s'est traduit par des ventes peu élevées à des pays qui nous en achètent habituellement", s'est-il plaint.

 

Les pierres extraites des très riches gisements de Marange ont reçu le feu vert du Processus de Kimberley, le régulateur mondial chargé de lutter contre la commercialisation des "diamants du sang", mais les Etats-Unis ont maintenu un embargo sur certaines mines. Ces mines situées dans l'est du pays avaient été envahies en 2008 par l'armée zimbabwéenne qui en a expulsé les milliers de petits prospecteurs, avant de forcer des civils à travailler à leur place. Près de 200 personnes ont alors été tuées, d'autres battues ou violées, selon des groupes de défense des droits de l'Homme, qui estiment que les exactions n'ont pas cessé.

 

Le parti du Premier ministre Morgan Tsvangirai soupçonne qu'une bonne partie des revenus des diamants va dans les poches des partisans de son adversaire le président Robert Mugabe.

Une ONG canadienne a confirmé ses soupçons en affirmant que quelque 2 milliards de dollars destinés à renflouer les caisses du Zimbabwe grâce à la vente de diamants ont été détournés par des fidèles du président depuis 2008.

Il restait la semaine dernière 217 dollars au gouvernement zimbabwéen, a indiqué mardi le ministre des Finances Tendai Biti.
"La semaine dernière, quand nous avons payé les fonctionnaires, il restait 217 dollars dans les coffres du gouvernement", a déclaré M. Biti à des journalistes, notant que certains d'entre eux devaient être plus riches que l'Etat.
 
"Les finances du gouvernement...

commentaires (3)

Mais ce type là est le petit chouchou des autres chefs d'état africains,en tant qu'"ancien résistant"(un poil massacreur) et "libérateur" de "son" pays...alors,que le Zimbabwe se démerde...il avait qu'à se choisir un autre "chef"!

GEDEON Christian

12 h 32, le 30 janvier 2013

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Commentaires (3)

  • Mais ce type là est le petit chouchou des autres chefs d'état africains,en tant qu'"ancien résistant"(un poil massacreur) et "libérateur" de "son" pays...alors,que le Zimbabwe se démerde...il avait qu'à se choisir un autre "chef"!

    GEDEON Christian

    12 h 32, le 30 janvier 2013

  • Au moins il reste quelque chose dans les caisses, fût-ce 217 dollars pour acheter quelques sandwiches ! Eh, Monsieur Mugabe, le pays paie vos gaffes répétées...

    SAKR LEBNAN

    11 h 36, le 30 janvier 2013

  • Et combien dans les poches des dirigeants ?

    Robert Malek

    10 h 18, le 30 janvier 2013

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